Un iceberg 15 fois plus grand que Paris se détache de l'Antarctique

par F.S.
Publié le 24 janvier 2023 à 8h08

Source : TF1 Info

Un immense iceberg s'est détaché dimanche de la banquise, en Antarctique.
Le bloc de glace représente une taille équivalente à plus de 15 fois la superficie de Paris.
Le phénomène est lié à une marée de forte amplitude et non pas au changement climatique.

Un bloc de glace 15 fois plus grand que la capitale, qui flotte dans les mers du cercle polaire. Un iceberg de 1550 km carrés s'est détaché dimanche 22 janvier au soir de l'Antarctique, selon une annonce des scientifiques britanniques. Mais même si la région est menacée par le réchauffement climatique, cette fois-ci, l'explication derrière ce phénomène est tout à fait naturelle.

Phénomène naturel dans une région menacée

"C'est un événement naturel, il n'est pas lié au changement climatique", a ainsi déclaré le professeur Dominic Hodgson, glaciologue au British Antarctic Survey (BAS). Si certaines plateformes de glace "qui se brisent dans des endroits plus au nord sont le résultat du changement climatique", ici, le blog s'est détaché de la banquise à cause d'une marée de forte amplitude. Celle-ci a agrandi une fissure existante sur la glace, baptisée Chasm-1, selon les explications données par cet organisme britannique de recherches sur les zones polaires. 

Il y a deux ans, un iceberg d'une taille quasiment identique s'était déjà formé dans la même zone, où se situait justement la station de recherches du BAS. Craignant qu'elle ne se retrouve sur un iceberg à la dérive à la suite de la fonte des glaces, l'agence avait décidé dès 2016 de la déplacer d'une vingtaine de kilomètres. "Notre station était située sur cette plateforme de glace. Si nous ne nous étions pas déplacés, il y a plusieurs années, nous aurions désormais une station flottante", a ainsi ironisé le professeur Dominic Hodgson. 

Les glaciologues, présents sur place de novembre à mars, y observent depuis une dizaine d'années la progression de vastes fissures dans la glace. Ceci dit, le continent subit tout de même les conséquences du réchauffement du climat, avec des températures record enregistrées l'an dernier, comme ailleurs sur la planète. Ainsi, l'étendue de la glace y a atteint en février dernier le minimum jamais enregistré en 44 ans d'observations satellites, indiquait récemment le rapport annuel du programme européen sur le changement climatique Copernicus. Et en septembre 2022, des chercheurs alertaient sur le rythme de fonte du glacier Thwaites, surnommé le "glacier de l'apocalypse".


F.S.

Tout
TF1 Info