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VIDÉO - Érosion : dans le Var, remous autour de l'une des plus belles plages du monde

par La rédaction de TF1 | Reportage Paul Géli, Henri-Paul Amar
Publié le 10 mai 2023 à 14h38
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

Le paysage idyllique de la presqu'île de Giens est menacé par l'érosion.
Mais les élus varois et les associations écologistes ne sont pas d'accord sur les solutions à mettre en œuvre : un projet de digue sous-marine divise.
Une équipe de TF1 s'est rendue sur place.

Élue parmi les plus belles plages du monde par le New York Times en 2018, l’Almanarre est une langue de terre exceptionnelle, entre des marais salants et la mer Méditerranée. Mais ces dernières années, les habitués constatent une transformation du paysage. La côte recule chaque année. À terme, l’érosion pourrait faire disparaître ce site exceptionnel. 

Pour protéger ce cordon de sable appelé "tombolo", qui relie la Presqu'île de Giens à Hyères, le maire veut construire une digue immergée, juste sous le niveau de la mer, à 150 mètres au large de la plage. "La certitude, c'est que si rien n'est fait, dans quelques années, le tombolo va céder. Et une fois qu'il aura cédé, l'eau rentrera dans les marais, et c'en est fini de la biodiversité",  nous explique Jean-Pierre Giran, maire (DVD) de Hyères et président de la métropole Toulon Méditerranée. 

"Les bénéfices attendus ne sont pas avérés"

Certains commerçants sont eux aussi de plus en plus menacés par la mer, comme Pascal Boulanger, loueur de planches à voile. "Avant sur cette plage, devant le restaurant, il y avait cinq rangées de matelas et on mettait les planches à voile devant...", montre-t-il pour illustrer la montée des eaux sur la plage. Il est impatient de voir la digue installée : "C'est sûr que c’est une bonne idée. Ça va retarder ces vagues qui arrivent sur la plage et qui grignotent".

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Mais ce projet de construction de digue sous-marine divise les habitants. Un collectif s’est même créé contre la digue artificielle. "On a une digue de 450 mètres de long par 30 mètres de large, donc un certain volume de béton qui va être coulé en mer,  en partie à cheval sur l'herbier de Posidonie, à 1 mètre sous la surface. Ça, ça a un impact réel, pointe  Mais la question, c'est que les bénéfices attendus ne sont pas avérés", assure Benoît Guérin, du collectif 'Hyères écologie citoyenne". Ce dernier propose de laisser la nature évoluer sans intervention humaine. Pour l’heure, le projet de digue n’est pas encore validé, il est à l’étude par les services de l'État.


La rédaction de TF1 | Reportage Paul Géli, Henri-Paul Amar

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