La chaleur et la sécheresse impactent fortement l'agriculture.Au Pays Basque, la récolte des piments d'Espelette a débuté plus tôt que prévu.Le JT de TF1 a rencontré des producteurs inquiets de cette situation, qui risque d'empirer.
La récolte a commencé avec une semaine d'avance chez Michel Legagnoa. À Espelette, dans les Pyrénées-Atlantique, ses piments mûrissent plus vite avec la chaleur et beaucoup de fruits ont souffert de la canicule. "Avec le soleil, le piment a brûlé, déplore-t-il. Les autres fruits qu'on ramasse sont plus ou moins secs, ils leur manquent de l'eau." Résultat : "Tout ceux-là, on va les jeter", ajoute-t-il. La perte s'élève à 40% pour le premier passage dans les rangs. Et la situation risque d'empirer. "Il y a des jolies fleurs qui arrivent, mais ça ne va pas tenir, alerte-t-il. Si vous revenez dans dix jours, elles seront tombées. S'il ne pleut pas, il n'y aura aucun fruit à ramasser dans quelques jours."
Dérogation aux restrictions d'eau
Le producteur a embauché une dizaine de saisonniers pour la récolte. Mais avec des piments plus petits, son chiffre d'affaires va nettement baisser cette année. "Le chiffre d'affaires par pied sera très minime", rapporte Michel Legagnoa. Pour faire face à cette situation exceptionnelle, les producteurs viennent d'obtenir une dérogation. Ils peuvent arroser leurs parcelles pendant 45 jours.
Maritxu Garacotche Lecuona, productrice de piments d'Espelette, vient tout juste d'installer un système d'irrigation. Mais il est impossible d'amener l'eau dans tous ses champs. Sur le terrain, elle doit se brancher au réseau d'eau et la facture s'annonce conséquente. "Cela demande un surcoût et puis du travail supplémentaire," souligne-t-elle. L'AOP piment d'Espelette regroupe 200 producteurs. Ils attendent tous la pluie avec impatience pour sauver les piments qui seront récoltés fin septembre.
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