L'agrovoltaïsme se développe un peu partout en France.Des panneaux solaires au milieu de vignes ou dans des pâturages : ce système combine agriculture et énergie solaire sur une même parcelle.Il permet aussi aux agriculteurs de compléter leurs revenus
Les brebis de Guillaume Pellier n'ont pas un pâturage comme les autres. Depuis trois ans, elles gambadent au pied d'une immense centrale solaire. Un lieu particulier que l'éleveur n'a pas choisi au hasard. Le terrain appartient à la commune et il en dispose gratuitement. En contrepartie, il entretient grâce à ses bêtes les 14 hectares de parcelle. Cela lui permet d'être rémunéré 700 euros par mois et de diversifier ses revenus. La rente est versée par l'entreprise de panneaux photovoltaïques qui gère l'électricité produite.
Mettre en synergie l'agriculture et l'énergie, c'est ce que l'on appelle l'agrivoltaïsme. Des projets comme celui-ci se développent un peu partout dans l'Hexagone. Aujourd'hui, 15% du parc photovoltaïque est situé des terres agricoles.
L'agrivoltaïsme est né à Montpellier, il y a douze ans. Il a été initié par Christian Dupraz, directeur de recherches à l'INRAE. Son objectif, vérifier que la production d'énergie peut se faire tout en conservant les rendements agricoles. En comparant une parcelle classique de maïs à celle équipée de panneau solaire, il a constaté que les résultats étaient très prometteurs.
Si cette technologie permet d'allier production agricole et électricité, c'est aussi un outil précieux au service des agriculteurs. Dans ce vignoble des Pyrénées-Orientales, par exemple, les terres se transmettent de génération en génération dans la famille de Pierre Escudié. Mais ces dernières années, ce vigneron a vu ses cultures souffrir à cause du dérèglement climatique. Depuis quatre ans, des ombrières protègent ses pieds de vigne, une première mondiale. Découvrez la suite de ce reportage du 20H de TF1 dans la vidéo en tête de cet article.