Les portes des magasins ouvertes alors que la climatisation tourne à fond, ce sera bientôt terminé.Plusieurs villes ont déjà imposé cette mesure et les contrôles policiers ont débuté.Comment réagissent les commerçants ?
Lorsqu'ils scrutent une à une les devantures de magasins, ce n'est pas pour faire du shopping. Plus tôt que de chasser les bonnes affaires, ces policiers municipaux traquent les portes ouvertes. Depuis ce lundi 25 juillet 2022 à Paris, la règle est la même pour toute boutique climatisée. Il est hors de question de rafraîchir l'extérieur : la porte doit rester fermée, sinon il faudra payer une amende de 150 euros.
Des commerçants partagés
Pour les clients interrogés par TF1 dans le reportage en tête de cet article, comme pour beaucoup de commerçants qui l'appliquent déjà ou s'y plieront sans rechigner, cette mesure de sobriété énergétique relève avant tout du bon sens. Et si l'interdiction permet de lutter contre le gaspillage énergétique, elle fait aussi baisser la facture d'électricité. Et pour cause, lorsqu'un magasin est climatisé et qu'il laisse ses portes ouvertes, c'est une surconsommation d'énergie d'au moins 20%.
Mais des commerçants sollicités par TF1 se montrent pour le moins sceptiques. "Il y a déjà eu déjà le Covid, on a été pas mal dérangés par pas mal de mesures. Et là je pense que ça va encore nous impacter, encore nous nuire", estime une femme dont le magasin de de vêtements vient d'être contrôlé. Pour Brigitte Rouach, gérante de la boutique Caprice 130 à Paris, faire des économies d'énergie ne permettra pas de combler le manque à gagner de la mesure. Elle en est persuadée : avec sa porte fermée, il y aura moins de clients dans sa boutique. C'est aussi l'avis d'une autre commerçante interrogée dans cet autre reportage ci-dessous. Elle en est convaincue : "si la porte est fermée, les clients rentrent deux fois moins."
Si le gouvernement souhaite l'appliquer d'ici peu à toute la France, pour l'heure, seules quatre villes ont déjà imposé cette interdiction. La commune de Bourg-en-Bresse, située dans l'Ain, avait en effet pris les devants dès la mi-juillet, le maire prenant un arrêté interdisant à toutes les boutiques de la ville d'ouvrir leurs portes lorsque la climatisation est allumée. Tout commerçant qui ne respecte pas cette obligation est désormais passible d'une amende de 38 euros. Lyon et Besançon ont également pris des arrêtés similaires.
Autre mesure à venir
Toujours au nom de la sobriété énergétique, l'éclairage des enseignes est également dans le viseur du gouvernement. La nuit, de 1h à 6h du matin, tout doit être éteint. Si ce n'est pas le cas, l'amende sera doublée pour atteindre 1 500 euros.
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