Les quatre premiers mois de l’année ont été, en France, les plus secs depuis onze ans.Les deux tiers des nappes phréatiques sont par ailleurs déficitaires.Ces dernières décennies, de telles conditions avaient entrainé des sécheresses estivales majeures.
Henri Ganzin, agriculteur, cultive du blé dans le Loiret. Sur ses parcelles, la pluie n’est presque pas tombée depuis le mois de janvier. Il a déjà fait une croix sur une partie de sa récolte. Il est donc contraint d’irriguer plus tôt que prévu dans la saison. Pour cela, il dispose d’un quota d’eau attribué chaque année par la préfecture du Loiret. Or, ce quota a déjà été réduit il y a quelques semaines.
À Caproga La Meunière, une coopérative agricole près de Montargis, 450 agriculteurs sont concernés. "Cette année, ce quota est affecté d'un coefficient de 59%. Ce qui signifie que chaque agriculteur ne pourra utiliser que 59% de son quota habituel", détaille Julien Dugros, directeur collecte et approvisionnement de la coopérative agricole des productions du Gâtinais.
Des cumuls "parmi les plus secs qu'on a connus depuis le début des mesures"
Vendée, Provence, Bretagne... Presque aucune partie de la France n’est épargnée par le déficit de pluie, qui est de -35% depuis le début de l'année. Une carte que nous a présentée Météo France, et que vous pouvez découvrir ci-dessous, est édifiante. On y voit que les zones vertes, celles à pluviométrie normale, sont quasi inexistantes sur le territoire métropolitain entre novembre 2021 et avril 2022.
"On voit, dans les zones orangées, que les pluies ont été déficitaires. Depuis janvier, février, mars, avril, les cumuls que l'on constate actuellement sont parmi les plus secs que l'on a connus depuis le début des mesures, en 1950 environ", explique Jean-Yves Choplin, prévisionniste à Météo France.
Pour préserver le peu d’eau qu'il reste, les préfectures ont pris des arrêtés de restriction. Dans dix départements, des communes sont déjà au seuil d’alerte : interdiction d’irriguer les champs jusqu’à trois jours par semaine, et pour les particuliers, laver sa voiture ou arroser son potager est réduit au strict minimum. L’espoir réside dans le retour de la pluie, mais les prévisions sont pessimistes et les statistiques inquiétantes : lors des trois épisodes similaires depuis 60 ans, l'été suivant avait été marqué par une sécheresse majeure.
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