Marseille : les poubelles des restaurateurs débordent

TF1 | Reportage P. Lefrançois, H. P. Amar
Publié le 11 juillet 2022 à 20h18, mis à jour le 12 juillet 2022 à 11h52

Source : JT 20h Semaine

À Marseille, certains restaurateurs sont en colère à cause d'un tout nouveau système de collecte.
Mais en attendant, les déchets s'entassent.

Contrairement aux apparences, ce n'est pas une nouvelle grève des éboueurs marseillais. Pourtant, depuis plusieurs jours, les poubelles s'amoncellent en pleine chaleur sur le célèbre cours d'Estienne-d'Orves sous le regard stupéfait des touristes. "Ce n'est pas propre quand on arrive, surtout à côté du Vieux port, un lieu très touristique", déplore une touriste. "C'est vraiment un scandale pour la ville de Marseille. C'est quand même une belle ville et voir tout ça, je trouve ça aberrant", déplore une habitante.

Ces déchets appartiennent à certains restaurateurs qui n'acceptent pas que la Métropole ne collecte plus automatiquement leurs poubelles. Ils doivent faire appel à des entreprises privées. Ce qui a un coût. "Cela me coûterait entre 5000 et 6000 euros par an, 600 euros par mois. J'ai quand même un loyer", indique René Zaffran, propriétaire de la brasserie Le Cours à Marseille.

Cette réglementation européenne, appliquée par la Métropole, consiste à évaluer la tonne de déchets produits pour chaque commerçant, selon le principe du pollueur-payeur. "On a le choix, soit de confier l'enlèvement à la Métropole, mais en payant un tarif qui naturellement va au-delà de ce qui est prévu dans la taxe d'habitation ou de faire appel à une entreprise privée pour enlever ces déchets", explique Yves Moraine, conseiller métropolitain à la métropole Aix-Marseille-Provence.

Prévenus depuis plusieurs années, certains restaurateurs ont anticipé dans leurs cuisines. Frédéric Jeanjean, propriétaire de la brasserie des Templiers à Marseille, recycle tout. Les coquilles d'œufs et d'épluchures pour le compost, et même pour le marc de café pour ses jardinières. Le reste est ramassé par la Métropole à moindre coût.

Une page va-t-elle se tourner à Marseille ? En attendant sur le cours d'Estienne-d'Orves, les touristes et les Marseillais ont hâte de respirer sans les mauvaises odeurs.


TF1 | Reportage P. Lefrançois, H. P. Amar

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