REPORTAGE - Chaque jour dans l'Hexagone, plus d'une vingtaine de milliards de mégots sont jetés dans la nature. Le ministère de l'Environnement a décidé de faire payer les cigarettiers pour aider les communes à lutter contre ce fléau.
Écrasés sur le bitume ou jetés par la fenêtre, plus de 23,5 milliards de mégots de cigarettes se retrouvent par terre chaque année. "C'est très négligent et malpropre" ; "C'est polluant et très dangereux pour les enfants", lancent des passantes à Falaise (Calvados). S'ils ne sont pas ramassés à temps, les mégots sont emportés par les égouts et finissent dans les océans. Ils mettent en moyenne douze ans à se dégrader et libèrent des centaines de substances toxiques.
Dans cette commune de 8000 habitants, des collectes de mégots sont régulièrement organisées et cinq cendriers ont été installés le mois dernier. "C'est une bonne idée", confie une riveraine. Le coût d'un cendrier est de 250 euros, à la charge de la commune qui consacre 2000 euros par an de son budget à la lutte contre les mégots. L'annonce d'une participation financière de la part des fabricants de cigarettes est un soulagement. L'objectif du gouvernement est de réduire de 40% la quantité de mégots jetés dans le pays en six ans.