SOUS L'EAU - À cause du réchauffement climatique, le niveau des océans s’élève. Et la mer finit par grignoter le littoral. Une partie de l’habitat en bord de mer est ainsi menacée.
Une menace invisible, pour l'heure tout du moins, mais qui est pourtant bien réelle. D’ici à 2100, le niveau des océans pourrait grimper de plus d’un mètre (et même jusqu'à deux mètres dans le pire scénario). Conséquence directe du dérèglement climatique, ce phénomène menace de nombreuses villes côtières à travers le monde, y compris en France. Quelque 450.000 déplacés climatiques, principalement sur la façade Atlantique et la partie Nord de l’Hexagone, pourraient devoir quitter leur terre d’habitation dans les prochaines décennies, si rien n'est fait pour ralentir la fonte des glaces et l'élévation du niveau de la mer.
Le compte à rebours a déjà commencé. À Étretat, en Normandie, l’eau grignote peu à peu le littoral - 20 cm déjà en 100 ans - mettant ainsi en péril les habitations en bord de mer, qui seront alors particulièrement vulnérables aux inondations et aux événements météorologiques extrêmes. En 2100, une partie d’entre elles se retrouveraient engloutie à marée haute. Et certaines artères de la ville, en cas de tempête, seraient envahies par les flots, jusqu’à un mètre, en seulement quelques minutes. Un scénario inquiétant.
À Étretat comme ailleurs en Europe, pour faire face à l’érosion du littoral, chercheurs et élus se mobilisent pour trouver des solutions. Certains misent sur la construction de digues pour ralentir en partie la hausse du niveau de l’eau ou l’installation de brise-lames pour casser les vagues et réduire leur avancée. Plusieurs projets sont d'ailleurs à l'étude en Belgique et aux Pays-Bas. Mais ces équipements, particulièrement coûteux, n’auront d’effets qu’à court terme, à en croire les spécialistes.
Nous n’aurons pas d’autres alternatives que de déplacer les biens et les activités des personnes
Stéphane Costa, professeur à l’université de Caen et co-président du Giec normand
Professeur à l’université de Caen et co-président du "Giec normand" (constitué d'experts régionaux spécialistes du climat), Stéphane Costa étudie ces manifestations naturelles depuis plus de 30 ans. À l’entendre, l’eau arrivera toujours irrémédiablement à se frayer un chemin. "Nous n’aurons pas d’autres alternatives que de déplacer les biens et les activités des personnes dans des zones à moindre risque et non inondables. Et pour cela, il va falloir aider les élus locaux et territoriaux", plaide cet expert. Pas d’autres choix, donc, que de s’éloigner du danger.
Et même si, dans certains cas, la construction de véritables quartiers flottants pourrait être une solution, l’idéal serait d’abord de limiter le réchauffement climatique. Au risque d’en subir les conséquences sur de nombreuses décennies. À l'échelle de la planète, selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), le nombre annuel de personnes exposées aux inondations côtières devrait passer d'un peu plus de 100.000 à entre 1,52 et 3,65 millions entre 2030 et 2100, si rien n’est fait pour anticiper ce changement majeur. Et ce dans l'hypothèse optimiste où le réchauffement climatique serait limité à 2 degrés Celsius.
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