Après avoir touché les plages du Finistère, de Loire-Atlantique et de Vendée, la pollution aux microbilles de plastique gagne désormais le littoral de la Manche.Une équipe de TF1 s'est rendue sur place.
Elles sont à peine visibles ce lundi sur la plage de Seine-Maritime filmée dans la vidéo ci-dessus : les microbilles de plastique, présentes en grande quantité sur le sable deux jours plus tôt, ont depuis été balayées par les vagues. De quoi inquiéter les habitants. "C'est malheureux", dit l'un d'eux, quand un autre s'étonne : "On en avait entendu parler sur la côte atlantique. On ne s'attendait pas à ce que ça vienne tout de suite..."
Il y a seulement quelques semaines en effet, ces billes de plastique avaient aussi envahi les plages du Finistère, de Loire-Atlantique et de Vendée. Difficile pour le moment de savoir si cette pollution se propage, mais sur le littoral normand, le constat est le même.
"Extrêmement fastidieux à ramasser"
Surnommées les larmes de sirène, ces billes ne mesurent que deux millimètres de diamètre. Impossible donc de les dissocier du sable et de les ramasser. "Pendant 2 heures, ils ont réussi à collecter même pas 5 litres. C'est extrêmement fastidieux à ramasser, c'est presque l'opération pince à épiler : un par un, à la main, dans un bocal, très long", explique Claire Vandenhaute, adjointe chargée de l'environnement à la mairie de Saint-Jouin-Bruneval.
Coincé entre les algues ou dans les rochers, ce plastique prendra des centaines d’années avant de se décomposer. "C'est très, très, très nocif, prévient Aymeric Maîtrepierre, conseiller municipal. Ils vont être ingérés par des poissons, par des mammifères marins, par tout ce que l'homme peut consommer aussi".
Une fois dans la mer, les microbilles de plastique deviennent pratiquement invisibles. Pour les pêcheurs, c’est une pollution supplémentaire, et une inquiétude : celle de voir leurs activités menacées. "On ne peut rien faire, c'est là, c'est là, et il y a tout ce qu'on ne voit pas...", se désole Vincent Coquerel, pêcheur. Face à cette situation, le maire de Saint-Jouin-Bruneval a décidé de porter plainte contre X. "C'est d'abord pour savoir qui a fait ça, et surtout que ça contribue à éviter que ça se reproduise", souligne-t-il.
Ces granulés de plastique seraient probablement rejetés par des containers de transport maritime. Pour en être sûrs, des gendarmes ont effectué ce lundi matin plusieurs prélèvements. L’enquête est en cours.
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