VIDÉO - Orque dans la Seine : les questions qui se posent après la mort de l'animal

M.G | Reportage TF1 Nathalie Pellerin, Guillaume Thorel
Publié le 31 mai 2022 à 9h46

Source : JT 20h Semaine

Les secours ont eu beau se démener, l'orque égarée dans la Seine n'a pas survécu.
Le cétacé a été retrouvé mort lundi.
Une autopsie doit être effectuée ce mardi pour établir avec certitude les causes de son décès.

Rien n'y a fait. Malgré l'impressionnante opération de sauvetage lancée samedi dernier, l'orque n'a pas survécu à son séjour dans la Seine. Les multiples tentatives ont échoué les unes après les autres, et ce, malgré les grands moyens déployés. 

Ce lundi 30 mai, le corps sans vie du cétacé a été retrouvé dans le fleuve. Les sapeurs-pompiers ont remorqué le cadavre, pesant plus d'une tonne, jusqu'à la rive. "Cela a été fait via le passage d’une sangle autour de l’animal. […] Cela a été très rapide", assure au 20H de TF1 la capitaine Stéphanie Duquesne, chef de la colonne Yvetot des sapeurs-pompiers de la Seine-Maritime. Pour cela, les secouristes et les vétérinaires étaient équipés de tenues de protection pour éviter toute contamination. 

Établir les causes exactes du décès

L’état de santé de l’orque était jugé préoccupant ces derniers jours. "On sait qu’elle était en bonne santé, en tout cas en apparence, quand elle est entrée dans la Seine quinze jours plus tôt. Est-ce qu’elle a contracté sa maladie dans la Seine, et les symptômes se sont empirés à cause de l'eau douce extrêmement polluée à laquelle l'animal n'est absolument pas habitué ? Ou, au contraire, l'orque était-elle déjà malade lorsqu’elle était en mer ?", s'interroge Lamya Essemlali, présidente de l’association Sea shepherd France.

Le cétacé est apparu pour la première fois à Honfleur, il y a deux semaines. Il a ensuite parcouru 100 kilomètres en remontant la Seine, perdu loin de son habitat naturel. Samedi, une opération de sauvetage a été tentée pour diriger l’animal vers l’océan. Visiblement souffrante, l’orque devait être euthanasiée dans les prochains jours. Elle a finalement été retrouvée morte ce lundi. "Cet animal fait partie des espèces qui s’échouent assez peu souvent et sur lesquelles on effectue une surveillance particulière", explique Florence Caurant, co-directrice de l’observatoire Pelagis à l’université de La Rochelle.

Une autopsie sera réalisée dans la journée de mardi. Les résultats permettront aux associations et scientifiques de mieux comprendre cet échouage et, peut-être, d’en éviter d’autres. 


M.G | Reportage TF1 Nathalie Pellerin, Guillaume Thorel

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