Le ministre des Transports a annoncé ce mardi l'abandon de plusieurs projets d'autoroutes au nom de la planification écologique.Une dizaine serait concernée.
La route nationale 13, qui arrive à Cherbourg-Octeville (Manche), ressemble à une autoroute. Pourtant, l'A13 s'arrête à Caen (Calvados), à 123 km de là. Depuis plusieurs années, une extension de cette autoroute est attendue avec impatience. Les habitants se sentent un peu enclavés. Il faut 1H30 pour aller à Caen et 4 heures pour se rendre à Paris en train ou en voiture. "On a une ville qui se développe beaucoup en termes économique et touristique. Le fait d'avoir une ville accessible plus rapidement et de façon sécurisée, ça change tout", explique Florence Kwiatek, présidente de l'Union Cherbourg Commerces.
Des projets comme celui-ci, il y en a une dizaine dans l'Hexagone, notamment autour des grandes agglomérations comme Nantes, Lyon, Caen, Nancy et Arles. L'objectif est de faciliter les liaisons avec les plus petites communes. Mais parmi ces projets, certains pourraient être abandonnés dans les prochaines semaines.
Face aux enjeux écologiques, à la pollution et à la sauvegarde des espaces naturelles, le ministre des Transports veut réévaluer certains projets et donner la priorité aux rails. "À l'heure de la planification écologique, on ne peut pas faire comme avant", a indiqué Clément Beaune. "Il faut regarder quelles sont les alternatives possibles, que ce soit par l'aménagement de routes départementales ou nationales ou bien par le développement du chemin de fer pour relier plus facilement des agglomérations", détaille Arnaud Aymé, spécialiste des transports.
En revanche, pour les projets déjà lancés, comme celui de l'A69, le ministre a confirmé qu'il continuerait malgré la mobilisation des opposants. "Quand il y a des décisions qui sont prises, on les applique", et "ça vaut pour l'A69", qui "a fait l'objet de très nombreuses décisions politiques et judiciaires", a-t-il expliqué sur France Inter.