Depuis le 7 juillet, les véhicules particuliers classés Crit'Air 5 ou sans Crit'Air ne peuvent plus circuler dans la zone à faibles émissions (ZFE) de la métropole grenobloise.Celle-ci, qui s'étend sur 13 des 49 communes, ne sera effective que du lundi au vendredi, de 7h à 19h, afin de permettre "plus de flexibilité" et "accompagner les changements de comportement".
C'est une mesure qui va toucher bon nombre d'automobilistes. La métropole de Grenoble a publié, lundi 10 juillet, l'arrêté instaurant une zone à faibles émissions (ZFE) pour les particuliers. Une ZFE effective uniquement du lundi au vendredi, de 7h à 19h. Trois ans après l'avoir mise en place pour les utilitaires et poids lourds, à temps complet, la zone concerne pour l'instant les véhicules Crit'Air 5, avec une période de "pédagogie" de six mois pendant laquelle aucune verbalisation ne sera appliquée. Au 1er janvier 2024, l'interdiction s'étendra aux véhicules Crit'Air 4, puis au 1er janvier 2025 aux Crit'Air 3.
La ZFE de la métropole grenobloise, qui concerne 13 communes sur 49, aura la particularité de ne pas être permanente. "Nous voulions permettre plus de flexibilité et accompagner les changements de comportement", a souligné Cécile Cénatiempo, conseillère déléguée à la qualité de l'Air de la métropole grenobloise, lors d'une conférence de presse.
Une ZFE qui ne fait pas consensus
Certains axes de circulation seront également exemptés : voies desservant les parking-relais et les gares, voies rapides, voies d'accès à certains centres hospitaliers, et voies d'accès aux massifs montagneux. D'autres dérogations seront appliquées, notamment en faveur des "petits rouleurs" (moins de 5000 kilomètres par an), des travailleurs en horaires décalés, des véhicules d'intérêt général… Un pass journalier, utilisable 12 fois dans une année, sera aussi disponible pour tous.
La ZFE de la métropole grenobloise a fait l'objet de critiques de part et d'autre du spectre politique. La majorité écologiste de la ville de Grenoble avait réclamé des mesures "plus ambitieuses" tandis que les opposants, élus ou citoyens, ont dénoncé une mesure "inefficace écologiquement et injuste socialement". Des "évolutions" et des "ajustements" pourront se faire sur ces éléments pendant la mise en œuvre, a indiqué Cécile Cénatiempo, mentionnant une "clause de revoyure" d'ici à 2026.
À ce jour, onze métropoles, dont les premières ont été Lyon, Grenoble et Paris, ont leurs ZFE avec des calendriers différents. Une généralisation de ces zones est prévue par la loi d'ici à 2025 dans les 43 agglomérations de plus de 150.000 habitants.