VIDÉO - 29 ans à l'arrêt : pourquoi la centrale de Chooz met-elle autant de temps à être démantelée ?

Publié le 20 février 2020 à 4h01, mis à jour le 20 février 2020 à 7h36
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Source : JT 20h Semaine

NUCLÉAIRE - Le réacteur nucléaire de la centrale de Chooz, dans les Ardennes, est encore en train d'être démantelé, 29 ans après sa mise à l'arrêt. Un processus très long qui s'explique par sa complexité et sa dangerosité.

Vingt-neuf ans après sa mise à l’arrêt, son démantèlement n’est toujours pas terminé. Le réacteur nucléaire de Chooz, dans les Ardennes, inauguré en 1967, a été arrêté définitivement en 1991. Sa démolition complète ne sera achevée qu’en 2022. 

Un processus long et complexe, qui s’applique à d’autres centrales en France. Samedi 22 février, ce sera au tour de la centrale nucléaire de Fessenheim d’arrêter le premier de ses deux réacteurs. Le second doit être arrêté le 30 juin. 

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Un chantier titanesque sous terre

Les deux réacteurs nouvelle génération qui s’érigent dans la centrale nucléaire de Chooz ne laissent pas deviner le chantier juste à côté, invisible à l’œil nu, actif depuis presque 30 ans. L’ancien réacteur, mis hors activité depuis 1991, est encore en cours de démantèlement, sous une montagne. 

"Il y a 150 mètres de roche au-dessus et 150 mètres en-dessous", explique le maire de la ville ardennaise. Au début des travaux  en 2007, la tour de refroidissement et la salle des machines, qui n’étaient pas en contact direct avec la matière radioactive, ont d’abord été démontées. C’est aujourd’hui la cuve où se produisait la fission nucléaire qui est démantelée sous cette montagne. Seuls des robots accèdent à cette zone extrêmement radioactive pour tout enlever, pièce par pièce. 

Le démantèlement de Fessenheim devrait prendre fin en 2041

Huit autres centrales sont en cours de démantèlement en France. La centrale de Chooz doit servir de modèle pour la démolition de Fessenheim, dont le premier réacteur sera mis à l’arrêt le 22 février et le second le 30 juin. 

Une première phase, de post-exploitation et de préparation au démantèlement durera cinq ans, avant que se mette en place le démantèlement réel et la démolition du site. Cette seconde période devrait durer 15 ans. Comme l’explique EDF, quatre étapes vont rythmer la procédure : le démantèlement électromécanique, l’assainissement des structures, la démolition des bâtiments et, enfin, la réhabilitation du site. La fin de la démolition est donc prévue à l’horizon 2040. Enfin, la restauration du site de Fessenheim, c’est-à-dire son déclassement, doit prendre un an pour une fermeture totale en 2041.

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Alors qu'historiquement, le démantèlement de certaines intallations en France a pris énormément de retard, Christophe Kassiotis, directeur des déchets, des installations de recherche et du cycle à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), est confiant concernant Fessenheim. "On estime que ce n'est pas l'installation qui présente le plus d'enjeu en terme de démantèlement, on pense que c'est faisable", estime-t-il.


La rédaction de TF1info

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