La facture liée aux catastrophes naturelles survenues en France l'an dernier s'élève à 10 milliards d'euros.Des incendies, inondations ou épisodes de sécheresse qui pourraient à l'avenir se multiplier avec les effets du réchauffement climatique.Avec quelles conséquences sur vos cotisations d'assurance ? On fait le point.
À Pont-Péan (Ille-et-Vilaine), les maisons sont fragilisées comme nulle part ailleurs en Bretagne. Les périodes de pluie, combinées aux fortes sécheresses, fissurent les habitations. Michel a constaté les premières failles sur sa maison ce dernier mois. Il estime les dégâts à 70 000 euros et espère que son assurance indemnisera une partie du montant des travaux. "Tout ça en l'espace d'une année. On aimerait bien que ça soit en partie pris en charge par les assurances, parce qu'aujourd'hui on nous sollicite de plus en plus sur les cotisations", explique ce riverain.
10 milliards d'euros, un record depuis 1999
L'année dernière a été marquée par des catastrophes naturelles à répétition. Des phénomènes qui ont coûté très cher aux assurances : 6,4 milliards d'euros pour les épisodes de grêle et de tempêtes, deux milliards et demi pour la sécheresse. Avec les inondations et le feu, le total s'élève à 10 milliards. Trois fois plus que les années précédentes et un record depuis 1999.
Dans une étude parue ce jeudi, France Assureurs place les effets du réchauffement parmi les trois grands risques identifiés par la profession pour ces cinq prochaines années, avec les cyberattaques et la crise économique. La profession n'hésite aujourd'hui pas à parler d'un "caractère désormais presque structurel" du changement climatique, devenu l'une des "principales préoccupations" du secteur.
Quelles conséquences sur les tarifs de vos contrats ?
Doit-on s'attendre à une augmentation de nos cotisations ? Dans les faits, les prix des contrats ont déjà été revus à la hausse ces derniers mois. "S'ils commencent à augmenter à chaque fois qu'il y a une catastrophe, c'est nous qui dans l'histoire qui allons être pénalisés", réagit une passante dans la vidéo du reportage en tête de cet article.
Devant cette éventualité, la représentante des assureurs refuse de s'avancer. "C'est la concurrence qui fixe les tarifs. On ne garantit pas des prix sur le futur, les prix sont fixés année après année. Et pour ce qui est du régime de catastrophe naturelle, c'est l'État qui va fixer le pourcentage de cotisations", précise Florence Lustman.
De leur côté, les assurances prévoient déjà de lourds dégâts et une facture multipliée par deux au cours des 30 prochaines années, pour atteindre 140 milliards d'euros.
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