À Coulonces, dans le Calvados, Serge et Antoine ont construit une centrale hydroélectrique au fond de leur jardin.Aujourd'hui, leur installation alimente près de 500 habitants de la commune et leur rapporte 100.000 euros par an.
Ils ne sont encore qu’une poignée dans l’Hexagone. Mais à l’heure où les prix de l’énergie atteignent des sommets, le concept pourrait susciter des vocations. Dans le Calvados, Antoine et son père Serge Poisson ont eu l'idée d'installer une centrale hydroélectrique au fond de leur jardin. "On prend l’eau dans la rivière quand la vanne est fermée et elle va être utilisée par la turbine qui se trouve à l’extrémité, à 200 mètres", explique le patriarche, non sans une pointe de fierté, dans le reportage du 20H de TF1 ci-dessus. À ce jour, quelque 2600 centrales de ce type sont en activité dans l'Hexagone, un chiffre qui ne cesse de grimper depuis quelque temps.
Il y a une dizaine d'années, la famille Poisson fait l'acquisition d'un terrain l'abandon sur la commune de Coulonces (Calvados), avec une idée un peu folle dans la tête : utiliser le cours d'eau qui s'y trouve pour produire de l'électricité. Antoine est ingénieur et Serge a fait sa carrière dans l’électricité. 700.000 euros d'investissements et deux ans et demi de travaux plus tard, leur centrale hydraulique alimente en électricité près de 500 habitants. Ensemble, ils ont créé une entreprise et vendent à EDF leur production, pour 100.000 euros par an. Leur fierté est partagée par les habitants, même si cela ne leur fait faire aucune économie, car c’est le fournisseur d'énergie qui gère les prix.
Les démarches administratives sont clairement plus compliquées que la réalisation.
Antoine Poisson
Le projet de la famille Poisson est aujourd'hui une réussite, mais il a failli tomber à l'eau plus d'une fois, notamment à cause des longueurs administratives. "Les démarches administratives sont clairement plus compliquées que la réalisation. La preuve, ici, le chantier a duré deux ans et demi, alors qu'il a fallu plus de 12 ans pour obtenir les autorisations", souligne Antoine, le fils. "C’est le grand challenge aujourd’hui, et cela montre que les territoires sont en capacité de produire localement de l’énergie et de la redistribuer. C’est une grande fierté", lance Gilles Maloisel, maire délégué (SE) de Coulonces et adjoint à la mairie de Vire (Calvados). De quoi faire des émules, espère-t-il.
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