Il y a bien souvent des restes après les repas.À partir du 1 janvier prochain, les bacs de tris pour les déchets organiques seront obligatoires.Ces biodéchets seront ensuite transformés en compost.
Dans les cuisines d'un restaurant lyonnais, les épluchures ne finissent pas à la poubelle mais dans un bac particulier. Il paye 100 euros par mois pour la collecte de ses déchets alimentaires. Chaque jour, deux tonnes de biodéchets arrivent dans une plateforme de déchèterie près de Lyon. Parmi ses clients, des restaurants, des hôtels, des cantines scolaires ou d'entreprises.
"On ne facture que ce qui est collecté, et on facture moins cher si le tri a été bien fait", détaille Alexandre Guilly, co-fondateur et président des Alchimistes.
La suite de la transformation des déchets ressemble au compostage de jardin mais à très grande échelle. Pour accélérer le travail des bactéries et autres champignons, la matière est aérée régulièrement. En se décomposant, le compost monte jusqu’à 80 degrés, et dégage de la fumée. Il sera vendu à des agriculteurs ou des projets de végétalisation de la ville ou encore via un réseau de jardinerie. Il faut jusqu’à trois mois pour aboutir à un produit revalorisé.
"Soupe organique"
Habituellement incinérés ou enfouis, les déchets biodégradables représentent une richesse pour de plus en plus d’entreprises. Dans l'une d'elle, les déchets alimentaires deviennent un liquide appelé "soupe organique". Elle deviendra une source d’énergie. Revendue aux agriculteurs, cette matière est ensuite transformée par un processus de méthanisation. Puis produit du biogaz épuré en biométhane et du digestat. Ce dernier est un fertilisant qui servira dans les cultures.
En plus de faire des économies d’engrais chimique, les agriculteurs y gagnent un complément de revenus, grâce au gaz produit. Près de 8000 habitants sont alimentés par ce méthaniseur. Retrouvez les détails dans le reportage vidéo en tête de cet article.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info