Impact positif

VIDÉO - Supermarchés : ces idées qui germent pour rendre nos courses moins polluantes

par Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Matthias Beringer, Thomas Jarrion, Simon Humblot
Publié le 3 novembre 2023 à 17h17

Source : JT 20h Semaine

Comment rendre les emplettes moins polluantes à l’avenir ?
De nombreuses initiatives sont à l’étude, souvent grâce à de jeunes entrepreneurs très concernés par notre planète.
Le 20H de TF1 vous en donne un aperçu.

Une heure avant l’ouverture, au milieu des rayons déjà installés, Camille et Jérémy déambulent en manœuvrant délicatement un étal sur roulettes d’un genre nouveau, équipé d’ultra-violet. Une micro-ferme connectée qui permet aux aromates de pousser directement dans le magasin. Une première dans ce supermarché. Et pour les deux jeunes entrepreneurs. "On a du basilic, de la menthe, de la coriandre, de la ciboulette et du persil", détaille Camille. L’idée : offrir à ces plantes une durée de vie de six mois, contre quelques jours à peine pour celles déjà coupées. Parce que, en grandes surfaces, jusqu’à 70% de ces produits sont jetés avant même d’être vendus. Le futur, dès maintenant.

Et ça marche : malgré un prix (2 euros le plant) un peu plus élevé que les anciennes références de l’enseigne, les clients affluent, y récoltant les plantes avec leurs racines pour leur remettre les pieds dans l’eau une fois rentrés à la maison. "Ça évite de gaspiller. Souvent, on ne finit pas tout d’un coup. Je trouve que, pour les gens qui n’ont pas de jardin ou vivent en appartement, c’est une super idée", complimente une acheteuse.

Cette idée, comme beaucoup d’autres, a germé à Roubaix (Nord), dans un immeuble en briques rouges où pas moins d’une trentaine de start-ups comme celle de Camille et Jérémy ambitionnent ainsi de réinventer la grande distribution. Rayons connectés, gestion des stocks, emballages réutilisables… Aucune piste n’est négligée.

Baptiste et Pierre, eux, ont développé un substitut aux colis en carton à usage unique, qui culminent à quatre millions par jour en France. "C’est cette box que vous allez recevoir chez vous, montre Pierre à la caméra de TF1. Vous l’ouvrez, vous prenez les vêtements ou les chaussures à l’intérieur, vous mettez la pochette de retour sur le côté, vous repliez l’emballage, qui fait moins de 3 cm d’épaisseur, vous le glissez dans la pochette déjà affranchie et vous n’avez plus qu’à la redéposer en bureau de Poste." Les matières premières de ce nouvel emballage : des chutes de textile provenant de rideaux, de coupe-vents ou même de canapés d’extérieur.

Certaines de ces initiatives sont déjà mises en application, comme celle dans la réserve d’un des plus grands hypermarchés de France, situé à Templeuve-en-Pévèle (Nord), où s’entassent tous les produits invendus (textile, livres, électroménager…). Jusqu’alors une perte conséquente de place et d’argent pour le gérant. "C’est ce qu’on appelle une queue de stock. On s’est planté aux achats, ça fait partie du jeu", explique Thomas Pocher, directeur du magasin, qui peut désormais s’en débarrasser via une application permettant de mettre à la vente en ligne tous ses produits non alimentaires. À prix très cassé (jusqu’à 40% de remise) pour qui voudra les acheter en lot.


Hamza HIZZIR | Reportage TF1 Matthias Beringer, Thomas Jarrion, Simon Humblot

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