REPORTAGE - Trop envahissantes et trop nombreuses : les chèvres d'Ouessant sèment la pagaille sur l'île

Elles sont devenues la bête noire des Ouessantins. Plus de 130 chèvres sauvages sèment le désordre depuis quelques mois sur l'île d'Ouessant, dans le Finistère. Présentes notamment dans le sud de l'île, elles étaient une dizaine à l'origine puis se sont reproduites pour atteindre plus de 130 têtes réparties en plusieurs troupeaux impressionnants. Des animaux dont le nom du propriétaire, s'il est connu, est bien gardé et qui a laissé son cheptel pâturer librement.

Sur l'île, beaucoup d'Ouessantins préfèrent ne pas s'exprimer publiquement, mais certains estiment que ces chèvres sont devenues trop envahissantes. En s'approchant de plus en plus des maisons, elles ont causé des dégâts sur le terrain d'une habitante. "Elles commençaient à manger la haie et il y en a une qui a commencé à poindre sa tête le potager", explique-t-elle dans le reportage du 13H de TF1 en tête de cet article montrant un grillage arraché sur sa propriété.

Et sur une île de 15 km², il est urgent d'agir avant que la situation ne devienne incontrôlable. "Si on attend qu'elles soient 300, on sera complètement débordées", alerte l'habitante. Au-delà des nuisances, la prolifération des chèvres participe à l'érosion du littoral, en créant des chemins, notamment, qui favorisent les éboulements. La mairie souhaite d'abord les rassembler en enclos et assure être en contact avec le propriétaire pour trouver une solution pérenne. 

"L'idée ensuite, c'est d'envoyer tous ces animaux sur le continent dans un élevage. Que les chèvres ne soient pas abattues et que la suite soit belle pour elles aussi", affirme Fañch Quenot, adjoint au maire de Lampaul et chargé de l'environnement d'Ouessant. Une opération que les autorités espèrent mener avant l'été, du moins, avant que les chèvres n'aient le temps de se reproduire une nouvelle fois sur l'île.