La sécheresse continue de sévir dans la quasi-totalité de l'Hexagone.Alors que le mois de septembre se termine, les restrictions d'eau sont toujours en vigueur dans 93 départements sur 96.Cette situation est-elle inédite si tard dans l'année ?
Il a plu ce mercredi sur l'Île d'Yeu. Un temps qui n'est pas exceptionnel. Mais au vu de la sécheresse actuelle, cela méritait d'être souligné. De fait, alors que la quasi-totalité de la France subit encore des restrictions d'eau, on peut se demander si la situation actuelle est inédite ou non. En comparant la carte du pays entre ce 28 septembre 2022 et ce même jour un an auparavant, le constat est éloquent.
La pluviométrie est déficitaire cette année partout en France. D'après les scientifiques, les pluies de septembre n'ont eu aucun impact sur les nappes. "La végétation, le sol sert en premier. Et ensuite, il laisse passer un certain surplus vers les rivières ou vers les nappes souterraines. C'est la règle absolue. Ça a toujours été comme ça et ce sera toujours comme ça", explique Vazken Andréassian, hydrologue à l'Institut national de recherche pour l'agriculture, l'alimentation et l'environnement (Inrae).
"Chaque petit geste compte"
Les nappes phréatiques sont-elles trop basses ? Globalement, oui. Les scientifiques espèrent, une fois la nature en dormance cet automne, qu'il pleuve beaucoup pour recharger les nappes jusqu'au printemps. Ce qui nécessiterait un hiver humide mais aussi des efforts des Français. "Il y a 70% de notre eau potable qui vient des eaux souterraines. Chaque petit geste compte", rappelle Violaine Bault, hydrogéologue au Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). "Donc prendre une douche plutôt qu'un bain, éviter de laver sa voiture ou d'arroser son jardin."