Sécheresse : 2023, l'année de tous les dangers

La pluie n'a rien changé, "deux tiers" des nappes phréatiques toujours "sous les normales"

Publié le 14 juin 2023 à 10h19

Source : JT 20h Semaine

En dépit des intempéries, notamment dans le sud de France, une grande majorité des nappes phréatiques affichent toujours des niveaux inquiétants.
66% des nappes restent "sous les normales", a alerté le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, mercredi 14 juin.

La sonnette d'alarme est tirée. Deux tiers des nappes phréatiques en France métropolitaine sont toujours sous les normales, a annoncé le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, invité de Cnews, mercredi 14 juin, faisant état d'"inquiétudes très vives" sur certaines zones comme le couloir rhodanien et la Méditerranée. "On a deux tiers du pays où les nappes sont sous les normales, 66% c'est énorme", a-t-il estimé, attribuant cette situation aux effets du changement climatique.

Il y a un mois, 68% des nappes étaient à des niveaux modérément bas à très bas en France, renforçant les craintes d'une nouvelle sécheresse estivale comparable voire pire à celle de 2022. Depuis, il a certes plu abondamment sur certaines régions, mais "les pluies de mai et de juin sont moins efficaces", car une large partie d'entre elles sont absorbées par la végétation et ne pénètrent donc pas jusqu'aux nappes phréatiques, principales réserves d'eau potable, a-t-il expliqué.

"Des inquiétudes très vives" sur certaines zones

Par rapport à l'an dernier à la même époque, la situation des nappes "est plus contrastée", avec des régions où elle "est meilleure, comme la Bretagne", et d'autres "où c'est pire, comme en Vallée du Rhône et en Méditerranée", a insisté le ministre de la Transition écologique. "Il y a donc des inquiétudes très vives" sur ces zones et "une nécessité d'économiser davantage l'eau", a-t-il souligné, indiquant qu'une quinzaine de départements connaissent déjà des restrictions d'eau importantes.

"Longtemps, on a vécu comme des enfants gâtés en pensant qu'on n'allait jamais manquer d'eau", a rappelé Christophe Béchu, pointant notamment du doigt une bétonisation trop importante - "ces 50 dernières années, on a plus artificialisé les sols qu'en 500 ans" - et la nécessité de mieux s'adapter au fait que nous aurons "moins d'eau disponible" et de "lutter contre le gaspillage". Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM), en charge de la surveillance des nappes phréatiques dans l'Hexagone, doit publier, mercredi après-midi, son bilan complet pour le mois de mai 2023. 


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info