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Fuites d'eau : un fléau pour les communes

par La rédaction de TF1 | Reportage : Noé Gandillot, Marie Simon-Le Gall, Alexis Dubail
Publié le 21 mars 2023 à 12h45
JT Perso

Source : JT 20h Semaine

L'eau est devenue un bien précieux que l'on ne peut plus gaspiller.
Dans l'Hexagone, un litre d'eau potable sur cinq n'atteint jamais votre robinet.
Des communes réparent les canalisations grâce aux nouvelles technologies.

En urgence, une rue de Portes-lès-Valence, dans la Drôme, a été bloquée. Une pelleteuse et une équipe de cinq personnes sont sur place. Chaque minute compte. Avec l'eau, il faut agir le plus vite possible. Des fuites comme celles-ci, il y en a plusieurs par jour dans cette agglomération, avec parfois des pertes considérables.

À Barrières, un petit village aux portes du Vercors, 35% de l'eau potable n'arrive pas à destination. Elle est perdue, gaspillée, à cause des fuites. Ici, l'eau n'avait jamais été un problème, coulant en abondance des cols du Vercors. Mais la sécheresse de l'an dernier a tout changé pour Bernard Previeu. Le maire a pris conscience qu'il ne pouvait plus se permettre de gâcher le moindre litre. Il y a urgence à renouveler un réseau d'eau qui date de l'après-guerre.

À quelques kilomètres de là, Valence a l'un des taux de fuite le plus faible de France, 15%. Comment expliquer de tels résultats ? D'abord, la ville renouvelle ses canalisations au fur et à mesure et non pas uniquement quand il y a une fuite. Des travaux lourds, chers, mais essentiels. L'autre clé du succès, c'est la technologie. Dans ce centre de pilotage, trois techniciens traquent les fuites grâce à 650 capteurs de son, installés sur tout le réseau, qui détectent les débits d'eau anormalement élevés. Les fuites potentielles s'affichent en rouge sur l'écran et sont localisées au mètre près. Une fois sur place, nouvelle écoute. Le doute est définitivement levé.

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Cette technologie très efficace pour détecter les fuites le plus tôt possible avant la casse ne permet pas pour autant de les prévenir. Pour cela, il faut un robot qui se glisse et faufile dans les canalisations pour faire un diagnostic de l'état du réseau. Le coût du diagnostic s'élève à 400.000 euros. Abordable pour les grandes villes, impossible pour les villages ruraux sans une aide de l’État, qui pour l'instant, n'existe pas.


La rédaction de TF1 | Reportage : Noé Gandillot, Marie Simon-Le Gall, Alexis Dubail

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