Ce week-end, un feu s'est déclaré dans les Alpilles, un autre dans la région de Perpignan.Après un été brûlant, et un épisode de sécheresse, le phénomène interroge.Les incendies d'hiver sont-ils devenus plus fréquents ?
Vendredi 3 février, dans les environs de Perpignan (Pyrénées-Orientales), huit hectares ont été brûlés en à peine une demi-heure, comme on peut le constater dans le reportage du 20h de TF1 ci-dessus. Même scénario le lendemain, à 30 kilomètres de distance, tandis que dans les Alpilles (Bouches-du-Rhône), un incendie ravageait une centaine d'hectares de végétation. Des feux qui évoquent plutôt l'été, mais qui se déclenchent en plein hiver, à cause de plusieurs facteurs conjugués.
Cet hiver, les incendies dans les Pyrénées-Orientales sont déjà 40% plus nombreux que l'an dernier à la même période. La Tramontane a favorisé ici la progression des flammes, tandis que le Mistral a rempli le même rôle dans les Bouches-du-Rhône. Mais l'autre facteur décisif, c'est la sécheresse : la végétation encore sèche en cette saison, ne demandait qu'une étincelle pour s'embraser.
Aujourd'hui, seules les Pyrénées-Orientales sont encore concernées par des restrictions d'eau. Mais tout au long de l'hiver, de nombreux territoires ont manqué d'humidité. Conséquence : des canicules à répétition cet été, qui ont empêché les végétaux de se régénérer, créant une importante masse de combustible.
Depuis le premier novembre dernier, plus de 60 départs de feu ont été recensés en France. Les scientifiques préviennent que si les températures moyennes continuent d'augmenter, cette situation risque de s'aggraver dans les années à venir, et les incendies de l'hiver pourraient devenir la norme.
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