VIDÉO - Sécheresse : faut-il interdire les douches de plage ?

Face à la sécheresse, elles apparaissent de plus en plus anachroniques. Depuis ce vendredi, La Ciotat (Bouches-du-Rhône) a coupé les vannes, c'est-à-dire supprimé les neuf douches de plage de son littoral. À la fin de l'été, la consommation cumulée de ces installations était l'équivalent de trois piscines municipales. Une douche de trois minutes représente 40 litres d'eau.

À l'époque de leur installation, il y a 45 ans, cela correspondait aux besoins de confort des baigneurs. "Des restrictions sur l'usage de l'eau vont être imposées à nos citoyens. Et la ville a choisi de supprimer les douches pour être exemplaire en la matière", explique Jean-Marc Martinez, conseiller municipal (Horizons) de la Ciotat. Sur la plage, les avis divergent. "Franchement, on est dépités, pas de douche, c'est horrible", réagit un jeune père de famille, tandis qu'une dame estime "qu'il y avait beaucoup d'abus".

Dans les Alpes-Maritimes, c'est un arrêté préfectoral qui impose la suppression des douches de plage. Beaulieu-sur-Mer avait commencé à limiter leur nombre en 2022, puisque les responsables locaux avaient constaté des abus, comme "des gens qui lavaient leur paddle ou leur chien", selon un adjoint au maire. Si de nombreuses villes comme Argelès, Pornic ou les Sables-d'Olonne, ont supprimé leurs douches de plage il y a déjà plusieurs années, d'autres comme Antibes ou Nice veulent garder leurs douches de plage coûte que coûte.