VIDÉO - Risques sanitaires, pollution... Une décharge sauvage pourrit la vie d'une commune du Pas-de-Calais

par La rédaction de TF1info | Reportage V. Lamhaut, T. Chartier
Publié le 2 mai 2022 à 13h10, mis à jour le 2 mai 2022 à 16h45

Source : JT 13h Semaine

À Annay, un site de retraitement de gravats a été laissé à l'abandon.
Depuis, les riverains respirent des poussières, potentiellement dangereuses.
Habitants et élus locaux ont donc décidé de se mobiliser.

À Annay, dans le Pas-de-Calais, les détritus se sont accumulés jusqu'à former une montagne. Dans cette décharge sauvage de 87.000 mètres cubes, filmée par le 13H de TF1 et visible dans le reportage en tête d'article, il y a des volets, des morceaux de murs, mais aussi des déchets ménagers. 

Alors, les élus des villes alentours se battent depuis six ans pour les faire disparaître. "C'est inacceptable de voir ça, quasiment au milieu de centres urbains. C'est complètement déplorable d'en arriver à une situation comme ça", estime Jean-Michel Collart, adjoint délégué à la communication à Estevelles, une commune voisine.

"On a bien compris qu'il fallait du temps. Mais pour nous, c'est trop long"

Sur cet espace, deux entreprises étaient installées pour traiter des déchets de construction. Placées sous liquidation judiciaire, elles ont laissé derrière elles cet agrégat de détritus. Désormais, la bataille administrative engagée par les élus n'en finit pas. "On a bien compris qu'il fallait du temps. Mais pour nous, c'est trop long, ce n'est plus acceptable", peste Yves Terlat, maire d'Annay. La préfecture a bien pris un arrêté pour demander aux gestionnaires d'effectuer des mesures, mais rien n'y fait.

Adélaïde, membre d'un collectif, trouve, elle aussi, le temps long. Elle s'inquiète surtout pour la santé des habitants. "Il y a des enfants, ainsi que d'autres habitants de ma cité, qui ont déclaré, de plus en plus, de la toux, des rhinites, de l'allergie. Donc on est inquiets, puisque lorsqu'il y a des infiltrations, on se demande où tout cela part. Dans les nappes phréatiques ?"

Sylvie et Roger habitent à 200 mètres de la décharge. Le couple vit dans la crainte pour leur santé. Dans l'inconfort, aussi. "Ça m'embête surtout pour la vue. Et quand on va se promener, on va essentiellement le long du canal. Ce n'est pas agréable", confie Sylvie. Roger, lui, fait part d'un spectacle "écœurant". À Annay et dans les villes alentours, les habitants espèrent que l'État prendra finalement en charge le nettoyage, dont le montant est estimé à six millions d'euros.


La rédaction de TF1info | Reportage V. Lamhaut, T. Chartier

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