Le gouvernement Borne II

Vers une interdiction des chaudières à gaz ? Le gouvernement lance une concertation

par S.M avec AFP
Publié le 6 juin 2023 à 8h12, mis à jour le 6 juin 2023 à 9h04
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

Élus et professionnels vont se concerter jusqu'au 28 juillet sur l'interdiction des chaudières à gaz.
Cette concertation s'inscrit dans le cadre de la planification écologique lancée par Elisabeth Borne, pour respecter les engagements climatiques de la France.
11,2 millions de résidences principales sont actuellement chauffées au gaz.

L'objectif : se chauffer en réchauffant moins la planète. Le gouvernement lance une concertation jusqu'au 28 juillet sur les chaudières à gaz, a indiqué lundi soir le ministère de la Transition énergétique à l'AFP. Dans le cadre de la planification écologique lancée par Elisabeth Borne, élus et professionnels envisagent d'interdire progressivement - sans obligation de remplacer - l'installation de chaudières à gaz neuves. 

Cette concertation doit permettre d'atteindre les engagements climatiques de la France d'ici à 2030, en cherchant notamment à savoir comment "accélérer la dynamique de dépose des chaudières fossiles (fuel et gaz)", pour les remplacer essentiellement par des pompes à chaleur, a détaillé le gouvernement. Les émissions de CO2 du secteur du bâtiment (75 millions de tonnes en 2021) devront atteindre 30 Mt en 2030. "Ceci implique de réduire drastiquement les émissions liées au fioul et au gaz en accélérant le remplacement des chaudières gaz comme fioul et l'isolation des logements", selon l'Élysée.

11,2 millions de résidences principales chauffées au gaz

Outre les chaudières, la concertation portera aussi sur les mesures à mettre en place pour parvenir à la décarbonation du bâtiment (isolation notamment), qui représente 18% des émissions de gaz à effet de serre en France, dont 60% de ce total vient du chauffage au gaz. Selon le Centre d'études et de recherches économiques sur l'énergie (Ceren), 11,2 millions de résidences principales recouraient au gaz naturel et gaz de pétrole liquéfié pour se chauffer en France en 2021 (collectif ou individuel). Quelque 2,7 millions de résidences principales étaient chauffées au fioul domestique et 11,2 millions à l'électricité (dont 2,3 millions avec des pompes à chaleur). 3,1 millions de logements principaux étaient chauffés au bois et 1,5 million au chauffage urbain. 

Le dispositif Ma Prime Renov' mis en place pour aider au financement des travaux de rénovation énergétique, surtout des ménages les plus modestes, a déjà acté la fin des aides pour l'installation de chaudières à gaz, y compris les plus modernes qui recyclent leurs gaz d'échappement. 

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Une rencontre est prévue la semaine prochaine entre Mme Pannier-Runacher, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, celui chargé de la Ville et du logement, Olivier Klein, avec les responsables des filières, industriels, fabricants, installateurs, professionnels du bâtiment et de la maintenance, associations de consommateurs, de propriétaires, de locataires, collectivités et associations de défense de l'environnement. 

Selon France Gaz, quelque 130.000 personnes en France travaillent dans le secteur, dont 38 à 45.000 pour l'équipement et le service des chaudières à gaz. 16.000 installateurs sont recensés, dont un certain nombre sont en train de se former sur les pompes à chaleur électriques qui émettent moins de CO2 que les chaudières fossiles. Les résultats de la concertation pourront "nourrir les textes de loi à venir", indique-t-on au ministère, en particulier le projet de loi de finances voté à l'automne pour 2024.


S.M avec AFP

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