BLACK-OUT – Pendant toute la période du bac qui s’est ouvert mercredi en Algérie, les autorités ont pris une mesure drastique pour empêcher la fraude : internet sera suspendu pendant la première heure de chaque épreuve. Une méthode radicale qui n'empêche pas les sujets de fuiter sur Facebook dès la remise en marche du réseau.
Des sujets de secours ont été distribués mardi à nos terminales S qui planchaient sur l’histoire-géo, par précaution après des soupçons de fuite de ceux qui étaient initialement prévus. En Algérie, pour éviter la fraude, la méthode retenue par les autorités est beaucoup plus radicale : internet sera tout simplement coupé sur l'ensemble du territoire durant la première heure de chacune des épreuves du baccalauréat, dont l’édition 2018 s’est ouverte ce mercredi et durera jusqu’au lundi 25 juin.
Les résultats des examens 2023
Premier résultats disponibles à partir du 4 juillet 2023 à 8h30. Seuls les candidats admis et admissibles ayant consenti à la publication de leurs résultats sont affichésUne réaction au scandale de 2016
Une décision prise "conformément aux instructions du gouvernement" et "suite à la demande formulée par le ministère de l’Education nationale", qui "concerne aussi bien les clients résidentiels que les opérateurs de télécommunications, à l’exception des opérateurs économiques disposant de liaisons spécialisées", avait indiqué mardi l’opérateur public Algérie Télécom. Et le black-out a bien eu lieu à trois reprises ce mercredi : au lancement des deux épreuves qui se sont déroulées dans la matinée, puis au début de celle de l’après-midi.
Mais à peine le réseau était-il remis en marche que déjà, les sujets de l'épreuve de langue arabe ont fuité sur Facebook. La ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, a promis que des "sanctions" seraient prises à l'encontre des responsables, rapporte Algérie presse service, l'agence de presse nationale.
Cette mesure a été prise en réaction au scandale qui avait entaché la session 2016 du bac algérien : après une immense fraude impliquant des dizaines de personnes, des sujets avaient fuité sur Facebook. Les épreuves avaient alors été annulées et des dizaines de milliers de candidats avait dû les repasser.
En 2017, les autorités avaient fait couper par les opérateurs l'accès aux réseaux sociaux, mais cela n'avait pas empêché certains d'y accéder. D'où la méthode encore plus forte employée cette année, en plus de l'interdiction totale des téléphones, tablettes et autres objets connectés dans les centres d'examen.
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