Le baccalauréat de 1968, un taux de réussite record et une chance pour les classes moyennes

Publié le 11 juin 2018 à 10h25, mis à jour le 11 juin 2018 à 10h59
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : JT 13h WE

HISTOIRE - Sur fond de grève générale, le baccalauréat de 1968 est réorganisé à la dernière minute. Plus faciles, les épreuves profitent à tous, et notamment aux élèves de classe moyenne qui peinent jusque-là à décrocher le diplôme. Le taux de réussite est record.

Il y a 50 ans, en 1968, l’organisation du baccalauréat est totalement bouleversée. Face à la grève générale, les épreuves écrites sont trop difficiles à mettre en place. Le gouvernement décide de ne faire passer aux candidats que des oraux, et ce sur une seule journée. Ils disposent de 20 minutes de préparation et de 15 minutes d’entretien pour chaque matière. A la sortie, les caméras cueillent des aspirants bacheliers pas franchement stressés. "Oh ça a été, quoi ! On a l’avantage sur l’écrit et puis on peut dialoguer avec le professeur", lâche un élève, confiant, au journaliste qui l’interroge.

offer

Les résultats des examens 2023

Premier résultats disponibles à partir du 4 juillet 2023 à 8h30. Seuls les candidats admis et admissibles ayant consenti à la publication de leurs résultats sont affichés
      *Veuillez renseigner le champ manquant

      On était beaucoup plus intéressés par ce qu’il se passait à l’extérieur

      Une bachelière de 1968

      Au lycée Buffon, à Paris, nous retrouvons une ex-candidate qui retrouve pour la première fois son centre d’examen. Sous les arcades du bâtiment, devant l’enfilade des portes des salles de classe, elle se souvient : "Il y avait un examinateur par salle et dès qu’on avait passé une épreuve, on allait à la porte d’à côté. On les faisait les unes après les autres" Et de poursuivre : "Les épreuves n’étaient pas ma préoccupation. On était dans la rue, suspendus à la radio. On était beaucoup plus intéressés par ce qu’il se passait à l’extérieur qu’au lycée."

      Un taux de réussite de 81,3%

      Face à la situation, les professeurs se montrent compréhensifs dans l’ensemble. "On a eu quand même pas mal de choix dans les sujets, les professeurs se montrent assez indulgents", raconte un lycéen à l’époque. Résultat : sur plus de 208.000 candidats au bac, 169.000 le décrochent. Soit un taux d’admission de 81,3%. Loin du score de 1967 (59,6%) et même des suivants (66% en 1969). 

      Pour l’Historien et auteur de "Il y a 50 ans Mai 68" Eric Alary, le baccalauréat 68 a été une grande opportunité pour les jeunes provenant de la classe moyenne. "Ce sont toujours les enfants de la bourgeoisie qui obtiennent le bac, mais aussi des milliers d’enfants des classes moyennes. Et qui ne l’auraient certainement jamais eu sans le réaménagement panique et d’urgence du bac 1968", assure-t-il. Grâce à cet examen facilité, les bacheliers ont pu suivre des études plus longues et obtenir des salaires plus élevés que leurs prédécesseurs.


      La rédaction de TF1info

      Tout
      TF1 Info