Disparus d’Orvault : tout ce que l’on sait sur Hubert Caouissin, mis en examen pour le quadruple assassinat de la famille Troadec

par Hamza HIZZIR
Publié le 6 mars 2017 à 23h00, mis à jour le 7 mars 2017 à 18h50
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Source : Sujet JT LCI

PROFIL – Le beau-frère de Pascal Troadec a avoué avoir commis le quadruple meurtre des membres de famille Troadec, le 16 février à Orvault. Focus sur sa personnalité et sa trajectoire, alors qu’il vient d’être mis en examen ce lundi soir pour chef d’assassinats et délit d’atteinte à l’intégrité d’un cadavre.

On a un temps pensé qu’il s’agissait de lingots. Le procureur de Nantes, ce lundi, a précisé qu'il s'agissait en fait de "pièces d’or". Quoi qu’il en soit, une histoire d'héritage dans la famille Troadec semble être devenue l’obsession d’Hubert Caouissin. Il accusait le frère de sa compagne Lydie, Pascal Troadec, de se l’être approprié injustement. Au fil des années, le sujet serait devenu de plus en plus épineux, dégénérant en conflit. 

Au point que, le jeudi 16 février au soir, Hubert Caouissin s’est rendu à Orvault, au domicile parental des Troadec. Avec un stéthoscope, selon le récit du procureur, il a tenté d’écouter ce qui se disait à l’intérieur, s’est infiltré dans le garage puis, croyant la famille endormie, a tenté de dérober une clé, aperçue sur un meuble. La clé qui, peut-être, lui aurait donné accès, pensait-il, à ces pièces d’or… Ensuite, il a commis l’irréparable.

Le cheminement jusqu’à sa mise en examen pour quadruple assassinat et délit d’atteinte à l’intégrité d’un cadavre, ce lundi, reste nimbé de mystère. Mais celui-ci s’est quelque peu dissipé ces dernières heures. "Nous, nous sommes un peu une famille de l’arsenal de Brest. La plupart des hommes, chez nous, y travaillent ou y ont travaillé", a ainsi raconté la mère de l'assassin présumé au Parisien. Comme son père, décédé aujourd’hui, Hubert Caouissin y a travaillé. Sa famille est décrite par sa maman comme "unie", "normale" et "sans histoire". Comme sa mère, il résidait à Plouguerneau, petite ville de la côte nord du Finistère, à une trentaine de kilomètres de Brest. 

Un pavillon et une ferme

En marge des relations tendues entretenues avec la famille Troadec au sujet des pièces d’or, il y a eu deux tournants dans la vie d’Hubert Caouissin. D’abord, la longue maladie de Lydie, après la naissance de leur enfant, il y a une dizaine d’années. Sa compagne, secrétaire médicale, en garde une invalidité à cause du traitement qui a handicapé un de ses bras. Ensuite, il y a "un gros burn-out, il y a un peu plus de trois ans" (dixit sa mère), qui l’a empêché de travailler depuis.

Sollicités par LCI.fr, les voisins du couple à Plouguerneau décrivent des gens "bizarres", qui "ne prenaient pas soin de leur maison. Leur jardin était en friche, avec des herbes très hautes et des animaux. Il y a eu des poules, des canards et des chiens, il paraît qu'ils rentraient même dans la maison. Certains se sont même plaints de la présence de rats dans le jardin". Un autre indique : "Je ne sais pas trop pourquoi, presque du jour au lendemain, Hubert a arrêté de me saluer. C'était un peu après la naissance du petit. L'enfant a des troubles mentaux, il ne va pas très bien, il a changé trois fois d'établissement." Une voisine, interrogée par RTL, se souvient, elle, d'un "homme toujours triste", qui lui "faisait peur". 

Mais, selon Ouest-France, Hubert Caouissin passait de moins en moins de temps dans son pavillon de Plouguerneau ces dernières années, privilégiant la maison de Lydie : une ferme isolée, au creux d’un vallon, dans la commune de Pont-de-Buis. Un lieu où le couple était claquemuré. "On savait qu'ils étaient là quand il y avait de la fumée dans la cheminée", explique au quotidien régional le plus proche voisin, qui ne les a jamais vus. Après une altercation avec son ex-beau-frère dans la maison d'Orvault, le 16 février, Hubert Caouissin l’a tué à coups de pied de biche, avant de faire de même avec la femme, Brigitte, et les deux enfants, selon les détails donnés lundi par le procureur de Nantes. Puis il a emmené les quatre corps dans cette ferme, où il les a démembrés. Il encourt la réclusion à perpétuité.

Affaire Troadec : de nouveaux indicesSource : Sujet JT LCI
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