Affaire Pastor : mystère autour du mobile mais des flux financiers suspects

Publié le 24 juin 2014 à 19h05
Affaire Pastor : mystère autour du mobile mais des flux financiers suspects

FAIT DIVERS - Vingt-trois personnes étaient en garde à vue mardi dans l'enquête sur l'assassinat d'Hélène Pastor. Deux d'entre elles ont été identifiés grâce à la vidéosurveillance, la téléphonie et les analyses ADN. Des "flux financiers suspects" sont apparus entre eux et le gendre de la milliardaire monégasque, a indiqué le procureur de la République de Marseille.

S’il est encore trop tôt pour connaître le mobile de l’assassinat d’Hélène Pastor et de son chauffeur , le 6 mai dernier, l’enquête, elle, avance à grands pas et s’oriente vers une sordide histoire familiale. Dans la journée de lundi, 23 personnes, dont la fille et le gendre de la richissime femme d’affaires, ont été arrêtées à Nice, Marseille et Rennes.

L'étau se resserre autour du gendre

Au coeur du dossier, Wojciech Janowski, le mari de Sylvia Pastor . Des « flux financiers suspects ont été repérés sur ses comptes bancaires », indique le procureur. Des flux « qui méritent des explications », poursuit-il. Consul honoraire de Pologne à Monaco depuis sept ans, Wojciech Janowski ne bénéficie pas de l’immunité diplomatique. Sa femme, elle, a été interpellée « uniquement pour les nécessités de l’enquête ». Mardi après-midi, une perquisition a eu lieu au domicile du couple à Monaco.
Lundi, deux hommes avaient été placés en garde à vue. Ils sont soupçonnés d’avoir servis d’intermédiaires entre Wojciech Janowski et deux hommes de main, eux-mêmes interpellés pour les meurtres. Mais à ce stade de l’enquête, « il n’y a aucune relation entre le gendre d’Hélène Pastor et les deux intermédiaires », tempère Brice Robin.

« Des Pieds nickelés »
L’avancée majeure reste l’arrestation, lundi, d’Ahlair Hamadi et de Samine Saïd Ahmed suspectés d’avoir commis les meurtres. « Trois éléments probants nous ont permis de les identifier sur les lieux de l’assassinat : l’étude des images de vidéosurveillance, de Marseille à Nice en amont et en aval des faits, la géolocalisation des téléphones, et l’ADN de l’un des suspects, recensé au fichier des empreintes génétiques et retrouvé sur une bouteille de gel douche dans leur chambre d’hôtel à Nice », indique le procureur de la République de Marseille, Brice Robin.

Les deux hommes ont été confondus. « Ils ont agi comme des Pieds nickelés », nous explique un enquêteur en parlant de ces deux hommes, connus pour de précédentes affaires. Ahlair Hamadi, 31 ans, avait été condamné à quatre ans de prison pour vol et à deux mois ferme pour recel. Son complice, Samine Saïd Ahmed, 24 ans, a été arrêté pour trafic de stupéfiants et condamné aussi à trois ans ferme pour violence aggravée.
Lors des perquisitions à leur domicile, 10 000 euros en coupures de 100 et 200 euros ont été retrouvés dans des sacs. « On peut penser à un contrat », déclare le procureur de la République, prudent sur les liens entre les deux suspects et des commanditaires supposés.


La rédaction de TF1info

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