ECONOMIE - Mercredi 25 et jeudi 26 mai, Bpifrance réunit à Paris des milliers d'entrepreneurs autour de thématiques telles que la transition digitale, les nouvelles méthodes management, le développement international, etc. Tous les jours, metronews donne la parole à une entreprise à la pointe de l'innovation en France. Aujourd'hui, A.I.Mergence et son robot domestique.
Il veut faire entrer la robotique dans toutes les maisons. Théophile Gonos, président de A.I.Mergence, développe avec son équipe un robot domestique chargé d'assurer la sécurité du domicile. Ce petit appareil, qui doit être présenté au salon Innorobo fin mai, ressemble à une pyramide montée sur roues. Et ses fonctionnalités sont nombreuses : "Il détecte les intrusions, alerte en cas d'inondation ou de départ d'incendie, etc.", détaille pour metronews Théophile Gonos.
Pas mal, pour un objet qui mesure à peine quelques dizaines de centimètres de haut. D'autant que, l'assure le président de la start-up, il ne s'agit pas d'un simple empilage de détecteurs : il est prévu pour interagir avec les animaux domestiques, sait faire la différence entre les habitants de la maison et les intrus et peut même vérifier s'il y a réellement un départ de feu quand un détecteur de fumée se met en marche. "On est vraiment dans une robotique d'assistance 'ludique'. Elle rassemblerait au même endroit tout un tas de fonctions domotiques habituellement éclatées dans toute la maison", explique Théophile Gonos. A sa sortie, prévue pour l'année prochaine, cette machine devrait être vendue un peu plus de 1000 euros.
De la conception au produit final
Le développement d'un tel robot demande des compétences très diverses, qui vont du développement logiciel à l'électronique, la mécanique et le design. Et si la start-up était capable de mettre au point toute seule la partie logicielle, la création du prototype s'est avérée plus complexe. "On voulait engager les services d'un bureau d'études pour nous aider à le mettre au point, mais les prix étaient vraiment trop élevés", se souvient Théophile Gonos. Pour faire des économies, il a préféré rejoindre Usine IO, un atelier de développement qui aide les entreprises à mettre au point leurs appareils.
Mais le projet n'aurait pas non plus pu aboutir sans financements extérieurs, notamment ceux de Bpifrance et de la région Île-de-France, qui ont accordé à A.I.Mergence 30.000 euros de subventions dans le cadre de l'Aide à la maturation des projets innovants (AIMA). "Cela nous a permis de financer une partie du design, l'étude de cadrage, la partie électromécanique du projet ainsi que des dépenses internes", explique le président de l'entreprise. Reste à trouver à un nom à ce petit robot.
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