FAIT DIVERS – C’est la stupeur qui règne dans le quartier d’Albi où a été assassinée vendredi une enseignante de 34 ans. Une marche blanche sera organisée demain en fin d’après-midi.
Le traumatisme et l’incompréhension. Après l’assassinat de Fabienne Terral vendredi matin dans une école d’Albi , la préfecture du Tarn et, plus largement, tout le département se trouvent encore sous le choc.
Devant l’école Édouard-Herriot d’Albi, où enseignait Fabienne Terral depuis quatre ans, des dizaines de bouquets de fleurs et de messages ont été déposés devant la porte de l’école. “Adieu à une super maîtresse”, pouvait-on lire sur une des missives.
“Je ne la croyais pas capable de ça”
Dans ce quartier populaire, les riverains n’en reviennent toujours pas que leur voisine ait pu commettre ce geste fatal. “Je savais qu’elle avait un ‘grain’, mais je ne la croyais pas capable de ça”, confie une habitante, tandis qu’un autre décrit cette mère de famille de 47 ans comme “calme et assez discrète”.
Pas de “bouffée sécuritaire”
“Vendredi, j’étais à Lavaur, à 50 kilomètres d’Albi, les enseignants étaient très remués par cette histoire”, déclare de son côté Robert Couffignal, secrétaire départemental de la FSU, qui refuse cependant d’alimenter une “bouffée sécuritaire”. “Au-delà de ce tragique fait divers, on constate une montée de la violence verbale, à laquelle il faut apporter une réponse institutionnelle, comme une convocation au commissariat et un rappel à la loi”, poursuit le délégué syndical.
Alors qu’une pétition sur le Web demandant “la condamnation exemplaire de la meurtrière de l’enseignante d’Albi” avait déjà recueilli ce matin près de 4 246 signatures, une marche blanche devrait avoir lieu demain en fin d’après-midi au stade Maurice-Rigaud.