Un ancien du renseignement contredit les enquêteurs : "Ces femmes ne sont pas combattantes" pour Daech

par Christopher QUAREZ
Publié le 10 septembre 2016 à 22h38

ANALYSE - La double enquête se poursuit sur un attentat avorté à la voiture piégée en plein Paris et sur une autre attaque "imminente" que les autorités assurent avoir déjouée en démantelant un commando de femmes djihadistes. Alain Rodier, spécialiste du terrorisme, est formel. Ces femmes n'ont pas agi sur ordre de l'organisation Etat islamique.

Une voiture piégée, remplie de bonbonnes de gaz, abandonnée en plein Paris : l'enquête déclenchée par cette découverte a 

conduit au premier commando de femmes jihadistes à vouloir frapper la France, des "fanatisées" qui n'ont pas réussi à gagner la Syrie.  A ce stade, les enquêteurs estiment que le commando a été "téléguidé" depuis la Syrie.

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François Molins : "Daech entend faire des femmes des combattantes"Source : Sujet JT LCI
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Des conclusions contredites par Alain Rodier, ex des Renseignements extérieurs et directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement, invité de LCI, "ces femmes ne sont pas combattantes pour l'organisation Etat islamique".

Daech est très à cheval sur son idéologie
Alain Rodier, spécialiste du terrorisme

"L'idéologie des dirigeants du groupe islamiste interdit aux femmes d'être au front. Les seules femmes armées sur le terrain, ce sont les femmes de la police qui assurent les contrôles à Raqqa, par exemple. Ces femmes qui sont passées à l'action d'une manière opérationnelle, elles l'ont fait de leur propre initiative et certainement pas sur ordre de l'état-major. Cela ne veut pas dire qu’elles n’ont pas eu de contact de liaison avec des gens et cette fameuse toile d'araignée", explique-t-il, avant d'ajouter : "C'est une manière personnelle de se valoriser. Ce n’est absolument pas sur ordre". 


Christopher QUAREZ

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