Au cœur du traitement par caisson Hyperbare

Publié le 16 juillet 2014 à 15h28
Au cœur du traitement par caisson Hyperbare

SANTE – Le Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nice est équipé d'un caisson Hyperbare. Principalement connu pour soigner les accidents de plongée, sa frappe d'action est en réalité beaucoup plus large.

"Venez, je vais vous montrer les caissons", propose le Dr Andreas Kauert, chef de service du caisson Hyperbare . Derrière la porte se trouvent trois drôles d'igloos. Ils communiquent entre eux par une porte ou un tunnel étroit, dans lequel on ne peut circuler qu'en se contorsionnant. "C'est plus sportif pour les infirmiers de passer par le tunnel, mais même les plus anciens y arrivent", certifie le Dr Andreas Kauert, en souriant.

L'équipe de l'Unité de Traitement par Oxygène Hyperbare est composée de quatre techniciens, quatre infirmiers et quatre médecins, qui se relaient par roulements. Tout le personnel qui travaille autour du caisson est certifié plongeur de niveau 2, pour supporter la pression. En effet, le caisson Hyperbare soigne les plongeurs accidentés mais surtout les personnes dont les plaies ne cicatrisent pas à cause d'un manque d'oxygène.

Traitement des accidents de plongée, mais pas que !

En 2013, l'hôpital Pasteur de Nice a réalisé à 5 088 séances de caisson Hyperbare, dont seulement 200 séances consacrées aux 42 accidents de plongée. "C'est bien la preuve que nous ne traitons pas que ça !", souligne le Dr Andreas Kauert. Depuis le mois d'avril, son équipe s'est occupée de 12 accidents de plongée. "On en attend une quarantaine chaque année", continue-t-il. Pour les plongeurs, l'intérêt est d'arriver au plus vite au caisson Hyperbare. Il leur est prescrit une séance de sept heures, plongés dans une pression équivalente à une profondeur de 30 mètres. "Le but, c'est d'écraser la bulle d'azote, qui bloque les vaisseaux sanguins", analyse le Dr Andreas Kauert. 95% des accidentés s'en sortent d'ailleurs sans séquelles.

Mais l'essentiel de l'activité concerne les patients victime d'une cicatrisation en terrain difficile, causée par un manque d'oxygène. "En règle générale, une séance dure 1h30. Le patient est vêtu d'une tenue 100% coton et demeure assis ou couché dans le caisson hyperbare. On le plonge dans une pression équivalente à 15 mètres sous l'eau et on lui fait respirer de l'oxygène pur à travers un masque", résume le Dr Andreas Kauert. . "C'est une technologie tellement polyvalente que tous les centres hospitaliers devraient investir dedans", conclut-il.  


La rédaction de TF1info

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