Au Tchad, Valls se dit inquiet des liens entre certains groupes terroristes du Sahel et l’Etat islamique

En visite au Tchad, Manuel Valls a appelé à poursuivre "sans relâche" la lutte contre les groupes jihadistes au Sahel et s’est inquiété des liens entre de nombreux groupes terroristes non déclarés et Daech (acronyme arabe de l’Etat islamique en Irak et en Syrie).

Le Premier ministre a souligné l’importance du Tchad dans le dispositif de lutte contre les menaces jihadistes déployé par la France, l’ opération Barkhane . Créée en août à la suite de l’opération Serval au Mali, Barkhane s’emploie à étendre son rayon d’action vers le nord du Niger et du Tchad, au plus près de la Libye, considérée comme le "sanctuaire" de nombreux groupes islamistes armés."Nous regardons d’ailleurs avec attention et inquiétude les liens aujourd’hui entre ces groupes terroristes non déclarés et Daech ", a-t-il souligné.

Des "coups majeurs infligés aux terroristes"

Au total, les troupes engagées (hors forces spéciales) dans Barkhane s’élèvent actuellement à 3.200 militaires, au-dessus de l’objectif initial de 3.000 hommes, selon une source gouvernementale française. Le Tchad occupe une place stratégique dans la lutte anti-jihadiste, étant "entouré de menaces, au nord, au sud, à l’ouest...", selon cette source.

Le Premier ministre s’est rendu au "camp Kosseï" et a passé en revue les troupes. Il a ensuite partagé le repas du midi avec elles sous un grand hangar. S’adressant aux soldats, Manuel Valls a salué les "coups majeurs infligés aux terroristes" et invité à poursuivre "sans relâche" les efforts.