Cambriolages : ce qu'il faut savoir avant de partir en vacances

par Sibylle LAURENT
Publié le 16 juillet 2014 à 16h14

SECURITE – La saison estivale et les maisons abandonnées sont propices à la recrudescence des vols par effraction. Quel est l’état des lieux en Loire-Atlantique ? Quels dispositifs de lutte sont mis en place ? Comment se prémunir des cambriolages ?

Partir en vacances, oui, mais l'esprit tranquille, sans craindre de trouver au retour son logement vidé. Quel est l'état des lieux dans le département ? Qu'est-ce qui est mis en place pour lutter contre les cambriolages ? Comment s'en prémunir au mieux ? Le point. Metronews fait le point.

Cambriolages en Loire-Atlantique : du mieux
La tendance est à la baisse. "En 2013, les vols par effraction étaient relativement stables sur les habitations des particuliers, mais ceux touchant les locaux industriels et commerciaux avaient augmenté de 20%", détaille Laurent Buchaillat, directeur de cabinet du préfet. Sur les six premiers mois de 2014, l’ensemble des cambriolages est en revanche en baisse de 12 %, plus particulièrement en zone rurale (baisse de 29 % pour ce seul secteur).

Une baisse due à un renforcement de la répression
Un plan départemental de lutte contre le cambriolage a été adopté l’an dernier : dans les villes, une patrouille supplémentaire a été spécialement dédiée à la lutte contre les vols par effraction, et en zone rurale, deux pelotons de gendarmes mobiles y sont affectés. Une cellule anti-cambriolage a également été mise en place, permettant la coordination entre les services de police, gendarmerie, et police technique et scientifique (PTS), pour mieux appréhender les auteurs des délits.

Les cambriolages à peine plus courants l’été
En moyenne en Loire-Atlantique, 20 % des cambriolages sont commis l’été. "Cela ne constitue pas une hausse flagrante par rapport à l’ensemble de l’année", note Jean-Christophe Bertrand, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP). En revanche, dans le détail, en juillet et en août, les secteurs de Pornic et Saint-Nazaire voient le nombre de cambriolages augmenter. "La côte attire une population de vacanciers, qui investissent leurs résidences secondaires avec de l’argent liquide, de l’or, du matériel hi-fi et des portables faciles à transporter. C’est ce qui intéresse les voleurs", explique Jean-Christophe Bertrand.

Quels sont les profils des cambrioleurs ?
Deux types existent, détaille Jean-Christophe Bertrand : d’abord, une délinquance itinérante. Sévit aussi une délinquance "locale", constituée souvent de "multirécidivistes, parfois très jeunes, vivant de cambriolages", souvent pour permettre l’achat de stupéfiants.

Comment se prémunir contre ces vols ?
"Avant tout, il faut rappeler l’importance du comportement citoyen", note Laurent Buchaillat : "Chacun doit être vigilant, faire en sorte que son bien ne soit pas une cible privilégiée." Cela passe par des règles "de bon sens" : donner au domicile une apparence habituelle, fermer les volets, ne pas laisser traîner d’échelle ou d’outils, mettre une alarme à retardement, ne pas communiquer de dates de vacances. "Les bonnes vieilles méthodes, portes blindées, pose de barreaux, triple verrou sur la porte du garage, fonctionnent aussi très bien", indique Jean-Christophe Bertrand. Il incite aussi à la vigilance entre voisins : "Quand on voit un individu suspect qui tourne dans un quartier en s’arrêtant de temps en temps, il ne faut pas hésiter à appeler le 17." Et les zones pavillonnaires ne sont pas les seules concernées : "Dans les immeubles, les voleurs peuvent rentrer par une porte de garage ou une porte d’entrée."

L’opération tranquillité vacances, un système disuasif
Le dispositif est proposé par les forces de l’ordre , est ouvert à tous, et est très simple : lors d’un départ, il suffit de se signaler au commissariat de police, en remplissant une fiche. Des patrouilles seront organisées régulièrement pour surveiller le domicile. Plus de 2 000 foyers participent à l’opération dans les grandes villes, 3 000 en zone rurale. "Sur un total de 1, 2 million de personnes, ça reste marginal", reconnaît le DDSP." Mais il faut que cela devienne un réflexe, cela a un vrai caractère dissuasif."


Sibylle LAURENT

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