"Danger de mort" pour les SDF toulousains selon des associations

"Il y a danger de mort à la rue" : c'est le cri d'alarme d'un collectif de quinze associations (dont Emmaüs, le Secours catholique, Médecins du Monde, la Croix-Rouge et les Petits frères des pauvres) qui a signé aujourd'hui un communiqué pour alerter l'opinion publique sur la situation critique des sans-abri dans la région. Selon elles, la fermeture de places d'hébergement d'urgence, conséquence de la fin de la trêve hivernale, va en effet mettre à la rue plus de 300 personnes, hommes, femmes et enfants confondus, rien qu'à Toulouse.

Une situation "encore plus critique qu'elle ne l'a été les années précédentes", selon le collectif qui souligne qu'en région, le bilan sera tout aussi alarmant : 32 places devraient ainsi être fermées dans le Tarn-et-Garonne, 26 dans les Hautes-Pyrénées, 23 en Ariège et 14 dans le Lot.

Quid des lieux d'accueil alternatifs?

"Nous avons écrit à la ministre du Logement Sylvia Pinel pour demander à l'État des rallonges budgétaires afin que le dispositif d'hébergement mis en place d'octobre à avril soit maintenu", a expliqué Geneviève Genève, porte-parole du Collectif Inter Associations Toulouse.

Le collectif s'interroge par ailleurs sur le devenir de certains lieux d'accueil alternatifs ou non conventionnels. Exemple: le quai Saint-Pierre, à Toulouse. Des bâtiments y sont réquisitionnés pour reloger des familles et des personnes seules (130 personnes au total) "avec un projet social". "On avait un accord pour rester jusqu'à la mi-juillet" avec l'ancienne municipalité, a indiqué Sébastien Oget, du Collectif SDF. Aujourd'hui, ce dernier craint la remise en cause de cet accord - qui aggraverait encore la situation - par la nouvelle majorité dirigée par Jean-Luc Moudenc .