Décès de Dominique Baudis, la Ville rose sous le choc

Publié le 10 avril 2014 à 17h00
Décès de Dominique Baudis, la Ville rose sous le choc

HOMMAGE – Dominique Baudis a viscéralement marqué la Ville rose. Les Toulousains de souviennent d'un maire rassembleur et proche de ses concitoyens. Reportage dans les rues de Toulouse.

L a nouvelle du décès de Dominique Baudis, maire de Toulouse de 1983 à 2001 , a provoqué dans la Ville Rose une onde de choc. Dans les rues, sur les places, les habitants sont unanimes pour saluer la mémoire de "leur maire" de cœur qu'ils croisaient régulièrement dans le métro. "Je suis sidérée et touchée par sa disparition, il a fait tant de choses pour nous", explique Marie-Françoise, une septuagénaire croisée sur la place du Capitole en milieu de journée. A côté d'elle, son amie Michèle précise non sans émotion : "c'était un homme intègre, on pouvait compter sur lui".

"Un lien charnel entre lui et la ville"

Au même moment sous les fenêtres de la mairie dont les drapeaux ont été mis en berne,  Jean-Luc Moudenc  est interrogé sur la disparition de son "mentor" en politique. "Il a été un maire emblématique, le seul à être resté 18 ans au Capitole, il y avait un lien charnel entre lui et sa ville". Le tout nouveau maire a d'ailleurs commencé sa carrière politique à 22 ans en étant colistier de Dominique Baudis lors des municipales de 1983.

A quelques encablures de là, le marché Victor Hugo où l'ancien premier magistrat de la ville faisait ses courses tous les dimanches, se vide de ses derniers clients. "On a perdu un grand homme, il est irremplaçable", lance Patrick Cayrac, boucher dans la halle depuis 1978. "Grâce à lui Toulouse s'est hissé au cinquième rang des villes françaises".

Livre de condoléances au Capitole

Alors que les terrasses des restaurants se remplissent sous un soleil printanier, la mort de Dominique Baudis alimente les discussions de la pause déjeuner. "C'était et ça reste le meilleur. Il avait une aura et une forte notoriété. Ici, Dominique Baudis est aussi connu que le Stade Toulousain", glisse en chœur Eric, 44 ans, et Clément 42 ans.

"Il n'était pas comme les autres, il se situait en dehors des partis politiques, un peu comme ce qu'a fait Alain Juppé à Bordeaux", ajoute Clément. L'affaire Alègre, dans laquelle il a été mêlé en 2003, constituera finalement le seul point de désaccord entre les deux amis. "Pour moi il est innocent, mais ce n'est pas le premier souvenir qui me vient à l'esprit quand je pense à lui ", soutient Eric. Alors qu'un hommage national devrait être rendu à Dominique Baudis dans les prochains jours, un livre de condoléances est disponible au rez-de-chaussée du Capitole.


La rédaction de TF1info

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