Des étudiants toulousains volent au secours des abeilles

Publié le 1 juillet 2015 à 9h45
Des étudiants toulousains volent au secours des abeilles

RECHERCHE – Une équipe d’étudiants de l’INSA et de l’université Paul Sabatier travaille sur un projet de lutte contre le varroa, un parasite qui décime les ruches. Ils présenteront leurs travaux en septembre prochain, au MIT de Boston.

Les abeilles se meurent et si les pesticides sont souvent pointés du doigt, ils ne sont pas les seuls responsables. Leur autre ennemi public, c’est le varroa : cet acarien qui les parasite et se nourrit de leur sang est aujourd’hui la deuxième cause de leur mortalité. C’est à lui qu’ont décidé de s’attaquer une équipe de onze étudiants de l’INSA et de l’université Paul Sabatier, dans le cadre du concours international de biologie synthétique (iGEM) organisé par le prestigieux Massachussetts Institute of Technologie (MIT) de Boston.

Depuis plusieurs semaines, leur plan d’action, baptisé ApiColi, s’élabore dans les laboratoires de l’INSA. "Actuellement, pour éliminer le varroa, il faut employer des traitements chimiques qui ne sont pas inoffensifs pour les abeilles, indique Marine Pons, étudiante à UPS et présidente d’iGEM Toulouse 2015. Les doses d’acide formique utilisées tuent une abeille pour cinq varroas…" D’où l’idée de mettre au point un piège à l’extérieur de la ruche pour attirer et éliminer les varroas.

Des résultats concrets espérés d’ici à septembre

Et l’appât ne serait autre que la bactérie E.coli, modifiée génétiquement et enfermée dans un sachet hermétique. "Cette bactérie doit être capable de produire pendant la journée de l’acide butyrique (présent dans le beurre rance et responsable de son odeur désagréable, ndlr), qui va attirer le parasite hors de la ruche, et de produire pendant la nuit une petite quantité d’acide formique pour le tuer", détaille Benoît Pons, étudiant à l’INSA.

L’équipe souhaite lancer ses premières expérimentations dès cette semaine pour aboutir à des résultats concrets au plus tard à la mi-septembre. C’est en effet la deadline imposée par le MIT aux 280 équipes venues du monde entier qui concourront à Boston du 24 au 30 septembre prochain.

Si tout se passe bien, les étudiants toulousains y connaîtront peut-être le même succès que leurs aînés : l’année dernière, l’équipe toulousaine qui avait développé une bactérie permettant de sauvegarder les platanes du Canal du Midi contre le chancre coloré , avait obtenu une médaille d’or ainsi que le prix de la meilleure approche expérimentale.


La rédaction de TF1info

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