Deux militants d’extrême droite condamnés pour une profanation à Marseille

Publié le 9 janvier 2015 à 19h29

JUSTICE - Deux militants marseillais d'extrême droite ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Marseille à cent heures de travail d'intérêt général pour la profanation de la stèle érigée à la mémoire du résistant français d'origine arménienne Missak Manouchian qui surplombe le Vieux-Port.

Leur geste avait indigné la communauté arménienne. Deux militants marseillais d'extrême droite ont été condamnés vendredi par le tribunal correctionnel de Marseille à cent heures de travail d'intérêt général pour la profanation de la stèle érigée à la mémoire du résistant français d'origine arménienne Missak Manouchian qui surplombe le Vieux-Port.

Le 6 septembre, le groupuscule d'extrême droite Mouvement Populaire Nouvelle Aurore (MPNA) avait organisé une "action pour notre devoir de mémoire et contre les terroristes rouges". Une vidéo, postée sur Internet, montrait une dizaine de personnes assistant à un discours révisionniste. La stèle avait ensuite été recouverte d'un drap blanc.

Une participation par curiosité

Identifiés comme deux des auteurs, Olivier Bianciotto, agent de sécurité, 30 ans, et David Guichard, gardien d'immeuble, 42 ans, ont reconnu les faits tout en niant appartenir au MPNA. Ils ont expliqué s'être rendu à cette manifestation par curiosité, "se sentant seuls" depuis la dissolution du groupe d'extrême droite "Les Jeunesses nationalistes".

Olivier Bianciotto s'est présenté comme "un animal traqué". "Ce milieu quand vous y mettez le pied, vous n'en sortez plus. Les nationalistes vous traitent de traître et les antifascistes me réservent un traitement particulier : menaces, agressions, tags au bas de mon domicile".

Déjà condamné

Condamné à plusieurs reprises pour des violences et port d'arme, David Guichard a récemment fait l'objet d'un rappel à la loi pour apologie de la haine après la publication sur internet d'une photo le montrant en train de mimer le salut nazi. En cas de non exécution de ce travail dans un délai de dix-huit mois, le tribunal a fixé à deux mois de prison la peine qui serait appliquée. Le tribunal a également condamné les deux prévenus à verser un euro symbolique de dommages et intérêts à deux associations.
 


La rédaction de TF1info

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