FAIT DIVERS – La ville de Nice vient de suspendre provisoirement les huit personnels de l’école maternelle Rothschild. En cause : des courriers de certains parents dénonçant des méthodes pour le moins particulières à la cantine.
Des tout-petits ont-ils été obligés de recracher leur nourriture ou se sont-ils vus privés d’assiettes, voire enfermés dans des pièces obscures, par des surveillantes de la cantine de l’école Rothschild à Nice ? En attendant les résultats d’une enquête de l’Inspection d’académie et suite à un premier pré-rapport de l’inspection générale des services de la ville, le maire Christian Estrosi a décidé, ce vendredi, de suspendre provisoirement les huit agents municipaux de la maternelle, ainsi que le Directeur des services de l’Education de la commune. "Il appartiendra au rapport définitif des services, de nous confirmer la part de responsabilité réelle des personnes aujourd’hui mises en cause dans cette affaire. Cependant, le pré-rapport démontre clairement qu’un dysfonctionnement a eu lieu dans la remontée de l’information et dans son traitement", explique l’élu.
"Ma fille avait parfois faim le soir"
Les parents dénoncent principalement les agissements de trois encadrantes, dont une a été mutée suite à une première pétition en avril. Durant les repas, les enfants auraient, par exemple, été forcés à recracher les aliments, d’autres obligés de s’allonger par terre dans une pièce noire, sans tapis ni coussins, les mains derrière le dos en guise de punition, relate une maman dans le journal Nice Matin.
"J’ai remarqué que ma petite fille avait parfois très faim le soir, explique de son côté Gérard Van den Bulcke à metronews. Au début, je n’y ai pas prêté attention puis des parents m’ont alerté sur des agissements d’un autre monde qui se passeraient à la cantine. J’ai alors posé des questions précises à mon enfant qui a reconnu qu’elle se faisait beaucoup crier dessus. J’ai aussi remarqué qu’elle ne mangeait pas quand il y avait certaines personnes qui surveillaient la cantine", raconte-t-il. Le père de famille reconnaît cependant "qu’il n’a rien vu directement, comme les autres parents d’ailleurs". Il indique en revanche avoir entendu une ATSEM qui parlait très mal à un des enfants.
Prudence de mise
Si l’affaire est prise très au sérieux, la prudence reste de mise à la mairie. Jointe par téléphone, la représentante des parents d’élèves qui ont dénoncé les agissements n’a pas souhaité s’exprimer. "Une partie du corps enseignant déjeune chaque jour avec les enfants dans le même espace de restauration, et travaille au quotidien, y compris durant les temps pédagogiques avec les personnels ATSEM, sans qu’à ce jour, aucun signalement n’ait semble-t-il été fait", a indiqué ce vendredi l’hôtel de ville.
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