Elles commencent à flasher ce lundi : les nouvelles voitures-radars privées en 6 questions

Publié le 23 avril 2018 à 10h45, mis à jour le 23 avril 2018 à 11h08
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Source : Sujet JT LCI

VITESSE - Un nouveau moyen de verbaliser les excès de vitesse va être déployé dès ce lundi dans l'Eure, avant d'être étendu à toute la France à partir de 2019. Désormais, vous pourrez être flashé par des voitures-radars conduite par des chauffeurs de sociétés privées. Explications.

Les premières voitures privées équipées de radars ont commencé undi, dans l'Eure (Normandie), à flasher les automobilistes en excès de vitesse. Ce dispositif qui sera étendu à toute la France métropolitaine d'ici à 2020, a annoncé la Sécurité routière. Automobiliste (trop) pressé, voici ce qu'il faut retenir. 

Les contrevenants sauront-ils s’ils ont été flashés ?

Non, "le flash fonctionne de façon totalement invisible grâce à son dispositif infrarouge", assure la Sécurité routière. La voiture-radar, qui doit être insérée dans le flot de circulation, calcule en permanence la vitesse des véhicules qu'elle croise ou qui la doublent et ce, quelle que soit son allure. Le radar intégré, qui se situe au niveau des plaques d’immatriculation, est invisible à l’œil nu.

Quand et sur quelles routes vont sévir les voitures-radars ?

Le conducteur de la voiture-radar suit un parcours déterminé par la Délégation à la sécurité routière, fixé en fonction des itinéraires les plus accidentogènes. S’il en dévie (il est géolocalisé par GPS), le prestataire risque une amende de 1000 euros par jour et par voiture. En Normandie, à compter du 23 avril, ce sont cinq voitures (des Peugeot 308) conduites par l’opérateur privé choisi pour la région Normandie (la société Mobiom) qui vont sillonner les routes normandes et les contrevenants flashés commenceront à cette date à recevoir leur avis de contravention, automatiquement transmis au Centre national de traitement de Rennes. A partir de 2019 et jusqu'en 2020, le dispositif sera déployé sur toute la France métropolitaine. 

Comment est calculée la vitesse retenue ?

Par rapport aux radars fixes, les marges appliquées au matériel de mesure de la vitesse "en déplacement" sont doublées. Ainsi, lorsqu'une voiture est flashée à moins de 100km/h, il faut retrancher 10km/h pour obtenir la vitesse retenue. Cette dernière ne doit évidemment pas excéder la vitesse autorisée. A plus de 100 km/h, la marge est cette fois de 10%. Par exemple, sur une voie limitée à 110 km/h, si le véhicule est contrôlé à 114 km/h, la vitesse retenue sera alors de 103km/h et le conducteur ne sera donc pas verbalisé. 

Quelle est la société privée qui va opérer en Normandie ?

Le marché normand a été attribué à la société Mobiom, sélectionnée parmi 21 offres. Il s'agit d'une filiale de l'entreprise Challancin structurée jusque-là autour de 3 activités : la propreté, la sécurité et les services à la personne. La maison-mère prévoit, pour 2018, sur un chiffre d'affaires de 235 millions d’euros (contre 182 millions d’euros en 2017). 

Les sociétés sont-elles payées à la contravention ?

Non. Le conducteur, qui est seul dans le véhicule, ignore d'ailleurs s’il a flashé un contrevenant. C'est le cas de toutes les personnes employées par le prestataire. En revanche, celui-ci est rémunéré en fonction du nombre de kms parcourus et qui lui a été fixé avec l’Etat. "S’il en effectue moins, sa rémunération sera diminuée d’autant, s’il en effectue plus, non seulement il ne verra pas sa rémunération augmenter mais il devra payer une lourde pénalité", prévient la Sécurité Routière dans un communiqué.

Le nombre de PV va-t-il exploser ?

C’est (fort) probable. L’'idée est "d'augmenter la capacité de flasher", explique Emmanuel Barbe, délégué interministériel à la Sécurité routière. En France depuis mars 2013, 383 voitures-radars sont en circulation à titre expérimental. 

Emmanuel Barbe, délégué à la Sécurité routière : "Nous n'avons aucun objectif chiffré"Source : Sujet JT LCI
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Elles sont conduites actuellement par des policiers ou des gendarmes pendant une heure et demie. L'objectif assigné aux sociétés privées consiste à rouler 8 heures par jour, tous les jours, y compris les jours fériés et la nuit.  


La rédaction de TF1info

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