Escroquerie : l’hypnotiseur planquait son magot dans les phares de sa Mercedes

par Sibylle LAURENT
Publié le 14 novembre 2014 à 15h58
Escroquerie : l’hypnotiseur planquait son magot dans les phares de sa Mercedes

JUSTICE – Un homme reconverti en "hypnopsychothérapeute" est accusé d’abus de biens sociaux, portant sur 181 000 euros, et de diverses arnaques financières.

Il avait fait carrière comme technicien chez EDF. A l'âge de la retraite, il s’était découvert une vocation d’"hypnopsychothérapeute". Mais il a apparemment manqué de clairvoyance sur une chose essentielle : la comptabilité de sa société.

Un homme de 66 ans comparaissait ce vendredi devant le tribunal de Nantes, rapporte Ouest-France . Cet "hypnopsychothérapeute" recevait dans son cabinet des fumeurs désirant arrêter, des chercheurs d’emploi en mal de conseils ou de bonnes ondes, ou encore des couples en difficulté prêts à tout. Etait-il doué ? Avait-il un taux de réussite particulièrement important ? Impossible à dire. Mais apparemment, les affaires marchaient bien.

181 000 euros d'abus de biens sociaux

Le hic, c'est que l'homme a eu tendance à confondre les comptes de sa société avec les siens. Les enquêteurs de la police judiciaire de Nantes se sont en effet penchés sur son cas il y a trois ans, et estiment aujourd'hui l’abus de bien sociaux à 181 000 euros. L'homme est également accusé d’avoir ouvert des comptes au nom de tiers pour dissimuler ses revenus au fisc, d'avoir inventé de faux actionnaires majoritaires à sa société, et d’avoir bénéficié d’un faux contrat de travail chez un ami pour avoir une couverture sociale…

A la barre, le retraité n’a pas nié le délit financier. Mais il en a contesté le montant. Les forces de l’ordre n’ont d’ailleurs pas retrouvé tout le pactole. Lors d’une perquisition, ils avaient récolté chez lui 40 000 euros… que l’hypnotiseur avait été jusqu’à cacher dans un scooter et dans les phares de la Mercedes de sa femme. Tout a été démonté, les billets ont été retrouvés.

Le procureur a requis deux ans avec sursis contre lui, et un an avec sursis contre son épouse. La décision sera rendue en janvier prochain.
 


Sibylle LAURENT

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