Hayange : une pétition pour sauver le Secours populaire menacé de fermeture

Publié le 2 octobre 2016 à 20h02, mis à jour le 2 octobre 2016 à 20h27
Hayange : une pétition pour sauver le Secours populaire menacé de fermeture

EXPULSION - Après l'annonce du maire FN de la ville de Hayange de fermer le local du Secours populaire, une pétition a été mise en ligne vendredi 30 septembre pour protester contre cette décision. Elle compte déjà plus de 7000 signatures.

Depuis le jeudi 29 septembre, la municipalité Front national de Hayange en Moselle veut expulser le Secours populaire du local qu'il occupe depuis près de dix ans. Pour le maire, Fabien Engelmann, l'association  fait "de la propagande promigrants toute l'année" et est devenue "une succursale du parti communiste".

"Un huissier est venu vendredi 30 septembre, avec la directrice des services de la mairie, et nous a demandé de rendre les clefs. Nous avons dit Non", a expliqué à l'AFP Anne Duflot-Allievi, la présidente du comité local de l'association caritative qui aide plus de 750 personnes par mois. 

Des dizaines de personnes, bénéficiaires et élus de la région, s'étaient rassemblées devant le local pour soutenir l'association. Et maintenant, c'est sur internet que le mouvement de protestation s'étend. Une pétition a été lancée spontanément par différents mouvements citoyens sur le site Internet change.org. Elle a déjà recueilli, ce dimanche 2 octobre, plus de 7000 signatures.

Une procédure d'expulsion va être lancée par le maire FN

Suite à ce refus de rendre les clés du local, le maire FN de la ville, Fabien Engelmann, a précisé à l'AFP qu'une procédure d'expulsion allait être lancée contre cette "association qui occupe sans titre ni droit un local municipal". 

Le président national de l'association, Julien Lauprêtre, s'est élevé vendredi 30 septembre contre ces déclarations, sur RMC. "Reprocher à une association de solidarité de faire de la solidarité aux amis réfugiés, à ces enfants, ces femmes qui ont dû quitter leur pays chassés par la guerre, par la dictature" c'est comme "tirer sur une ambulance, c'est tellement injuste, c'est tellement odieux", a-t-il déclaré, dénonçant "une initiative à caractère fasciste".

Le Front national révéle son vrai visage cynique et anti-populaire à Hayange
Manuel Valls

De son côté, le Premier ministre Manuel Valls a assuré ce dimanche que le Front national révélait son vrai visage à Hayange. "Mon ennemi, mon adversaire, c'est le Front national. Quand une formation comme l'extrême droite dit qu'elle parle au nom du peuple et qu'elle ferme les plus anciennes associations à Hayange, ça démontre bien le vrai visage cynique, anti-populaire" de ce parti, a affirmé le Premier ministre lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro.


Virginie FAUROUX

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