Fièvre boutonneuse à puces : la piste du moustique

Publié le 9 juin 2015 à 11h42
Fièvre boutonneuse à puces : la piste du moustique

SANTE – Le chef du service des maladies infectieuses aiguës de l’hôpital de la Timone, à Marseille, a démontré que les moustiques pouvaient transmettre les bactéries. Une avancée majeure dans la lutte contre la prolifération d’une mystérieuse fièvre en Afrique.

Le mystère du rickettsia felis – ou fièvre boutonneuse à puces – en passe d’être résolu ? Derrière ce nom farfelu se cache une bactérie responsable d’une maladie qui sévit dans de nombreux pays d’Afrique. Depuis plus de vingt ans, les chercheurs tentent de savoir comment elle se transmet à l’homme. D’études en études, aucun résultat probant n’a été découvert.

Les conclusions d’une expérimentation menée par le Professeur Philippe Parola, chef du service des maladies infectieuses aiguës de l’hôpital de la Timone et de l’équipe "entomologie médicale" de l’unité de recherche en maladies infectieuses et tropicales émergentes à l’université d’Aix-Marseille pourraient apporter un éclairage déterminant.

Testé sur un animal

Les scientifiques ont nourri des moustiques avec du sang infecté par la bactérie. Progressivement, ils ont découvert sa diffusion dans les organes de l’insecte, notamment les glandes salivaires. Découverte majeure : les scientifiques ont ainsi réussi à prouver la transmission du rickettsia felis sur un animal après une piqûre de moustique.

Jusqu’à présent, les études avaient démontré que seuls les puces, de chats et de chiens, étaient les seuls insectes capables de transmettre cette bactérie. Ce n’est plus le cas. Outre le paludisme, les moustiques Anopheles gambiae, vecteurs du paludisme en Afrique, peuvent également transmettre des bactéries.


La rédaction de TF1info

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