Financement de campagnes du FN : un proche de Marine Le Pen mis en examen

Publié le 29 janvier 2015 à 18h58
Financement de campagnes du FN : un proche de Marine Le Pen mis en examen

FN – Frédéric Chatillon a été mis en examen vendredi pour "escroquerie", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux" et "blanchiment d'abus de biens sociaux" dans l'enquête sur le financement de plusieurs campagnes du Front national. Marine Le Pen s'est dite "pas concernée juridiquement".

Un coup dur pour Marine Le Pen. L'un de ses proches, Frédéric Chatillon, est inquiété par la justice. Selon les informations du Monde confirmées à l'AFP, il a été mis en examen pour "escroquerie", "faux et usage de faux", "abus de biens sociaux" et "blanchiment d'abus de biens sociaux" dans l'enquête sur le financement de plusieurs campagnes du Front national. C'est au terme de 48 heures de garde à vue que Frédéric Chatillon a été présenté vendredi 23 janvier aux juges Renaud van Ruymbeke et Aude Buresi.

Il s'agit de la première mise en examen prononcée dans cette information judiciaire ouverte en avril 2014. A l'origine, l'enquête portait sur le rôle joué auprès des candidats frontistes aux élections cantonales de 2011 et législatives de 2012 par Jeanne, le micro-parti de Marine Le Pen, et la société Riwal, dirigée par Frédéric Chatillon. Or Riwal a également facturé ses services pour la campagne présidentielle de Marine Le Pen en 2012, ce qui a justifié l'extension du périmètre de l'enquête en septembre.

"Elle ne me concerne pas juridiquement"

C'est la double fonction de Jeanne qui a intéressé les enquêteurs lors des législatives de 2012 : le micro-parti prêtait de l'argent aux candidats pour faire campagne et dans le même temps leur vendait des kits de campagne (photo, tracts, etc.). Le FN s'est toujours défendu de toute irrégularité, en faisant notamment valoir que "rien ne s'oppose" à ce que Jeanne "prête à des candidats aux élections" et que ses comptes sont régulièrement validés par la Commission nationale des comptes de campagne (CNCCFP).

Les comptes de Jeanne pour l'année 2011 font apparaître quelque 1,7 million d'euros d'achats et 1,8 million d'euros de "services" facturés aux "candidats pour les campagnes électorales". Ces chiffres s'élèvent à près de 9 millions d'euros dans les comptes de 2012.

Marine Le Pen a dans la foulée réagi à la mise en examen de l'ancien responsable du syndicat étudiant d'extrême droite GUD. "Je n'ai pas été auditionnée. Je ne sais absolument pas de quoi retourne cette affaire. Elle ne me concerne pas juridiquement", a affirmé la présidente du FN. Et d'ajouter : "La mise en examen n'est pas condamnation".

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La rédaction de TF1info

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