Il casse un tableau radioactif en plein tribunal : dix mois requis contre Philippe Moncorgé

Publié le 1 juillet 2014 à 21h38
Il casse un tableau radioactif en plein tribunal : dix mois requis contre Philippe Moncorgé

JUSTICE – L’artiste avait cassé une de ses créations, contenant un minerai radioactif, en pleine audience au tribunal de Lyon en septembre 2012. Il comparaissait ce mardi.

Panique au tribunal. Le 25 septembre 2012 à Lyon, l’artiste peintre Philippe Moncorgé , convoqué pour une affaire de surendettement, cassait délibérément un tableau en pleine audience alors que son activité était menacée de liquidation judiciaire. L’œuvre contenait des pépites d’autunite, un minerai très faiblement radioactif.

Le tribunal de Lyon avait alors été évacué, un périmètre de sécurité avait été mis en place et des pompiers spécialisés dans les risques nucléaires avaient dû intervenir. Ce mardi soir, Philippe Moncorgé est retourné au tribunal pour répondre de son acte. Poursuivi pour “violences volontaires avec préméditation”, l’artiste, qui comparaissait libre, a tenté d’expliquer son geste.

“Mon intention n’était pas d’effrayer”

“J’ai eu peur de la liquidation judiciaire, et que l’on saisisse tous mes tableaux, a-t-il dit à la barre. Mon intention n’était pas d’effrayer, mais maintenant je comprends que ça ait pu générer une angoisse.” “Vous n’avez quand même pas fait grand-chose pour apaiser la situation, a rétorqué la juge. Et vous aviez préparé votre coup.”

En l’absence de parties civiles dans ce dossier, seule l’avocate de Philippe Moncorgé a plaidé. Elle a demandé la relaxe de l’artiste. La procureure, elle, a requis une peine de dix mois d’emprisonnement avec sursis, assortie d’une mise à l’épreuve, d’une obligation de soins et d’un stage de citoyenneté. L’affaire a été mise en délibéré au 4 septembre.


La rédaction de TF1info

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