Incroyable imbroglio autour du retour des trois présumés djihadistes

Publié le 23 septembre 2014 à 20h54
Incroyable imbroglio autour du retour des trois présumés djihadistes

DJIHAD - Annoncés comme arrêtés mardi à l'aéroport d'Orly après leur expulsion de la Turquie, trois djihadistes présumés, dont le beau-frère de Mohamed Merah, n'avaient en fait pas encore posé le pied en France. Ils l'ont finalement fait... mais la police n'était pas là pour les accueillir.

"Trois djihadistes présumés, dont deux proches de Merah, interpellés à Orly", annoncions nous en début d'après-midi . Comme nos confrères, nous avons parlé trop vite. Le ministère de l'Intérieur avait d'abord confirmé l'information révélée par I>Télé. Mais à 19 heures, une alerte de l'AFP, se basant sur une source policière, fait machine arrière : "Les trois djihadistes français présumés ne sont pas en France". Le commandant de bord de l'avion qui devait assurer leur transfert a en effet "refusé leur présence à bord en l'absence de documents administratifs que devaient fournir les autorités turques".

"Ils sont dans la nature, prêts à s'expliquer"

On pouvait alors imaginer qu'ils étaient restés en Turquie, où ils avaient été interpellés fin août à leur retour de Syrie. Et bien non. Les trois hommes sont bien rentrés en France après avoir été empêchés d'embarquer à bord du vol initialement prévu, mais ils ont atterri dans un aéroport de province, ont fait savoir leurs avocats. Et là, aucun signe des forces de l'ordre à l'horizon. La police a sans doute été perturbée par le changement de destination...

L'un des djihadistes présumés a témoigné sa stupéfaction au micro de RTL  : "Ça fait une heure qu'on est en France. On a passé la douane et on a montré nos passeports (...) Si l'on nous dit qu'il faut se rendre à la police, on ira. Mais on ne comprend pas ce qui se passe."

La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) suit pourtant ces Toulousains de très près. L'un n'est autre que le mari de Souad Merah, la sœur de Mohamed Merah, elle-même partie en Syrie au mois de mai. Un autre est un ami d'enfance du "tueur au scooter". Les jeunes hommes, âgés de 27 à 29 ans, "sont dans la nature, prêts à s'expliquer, à être interrogés", a indiqué l'un de leurs conseils, maître Legros-Gimbert. Comment ont-ils pu voyager avec leur passeport et passer les contrôles sans être inquiétés ? Les services concernés devront rapidement s'expliquer.
 


Gilles DANIEL

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