Insultée, giflée, brûlée... le bizutage finit devant le tribunal

Publié le 14 octobre 2014 à 12h34
Insultée, giflée, brûlée... le bizutage finit devant le tribunal

JUSTICE – Le tribunal correctionnel de Lille juge ce mercredi sept anciens étudiants en hypokhâgne au lycée Faidherbe de Lille pour des violences commises sur une jeune femme de 18 ans, lors d'un bizutage en octobre 2013.

Les excès du bizutage ne sont pas une affaire du passé. Ce mercredi, sept anciens étudiants en hypokhâgne au lycée Faidherbe de Lille seront jugé par le tribunal correctionnel de Lille. Ils sont poursuivis pour bizutage et violence sur une jeune femme de 18 ans.

En octobre 2013, une soirée d'intégration avait dégénéré dans un appartement du boulevard Montebello à Lille. Afin de pouvoir intégrer une association étudiante, la victime est accueillie les yeux bandés. Après avoir remis son téléphone, elle est forcée de se mettre à genoux, sans chaussure, les yeux baissés, devant une dizaine d’étudiants.

Une brûlure au troisième degré

Les membres de l'association lui reprochent alors de ne pas répondre suffisamment bien à un "interrogatoire" et de n’a pas avoir apporté assez d’alcool. Elle est alors insultée puis giflée copieusement, notamment par le leader du groupe. Une lampe dirigée vers son visage tombe. Elle est mal remise près de son genou, qui subira une brûlure au troisième degré. "S’ils sont condamnés, une inscription sera faite sur le casier judiciaire que leur demanderont leurs futurs employeurs", a prévenu le procureur de la République Frédéric Fèvre.

Rappelons que quatre étudiants de l'école des hautes études commerciales (Edhec) de Lille ont aussi été mis en examen pour avoir participé au bizutage d'un étudiant de première année en octobre 2013. Ivre, celui-ci avait lourdement chuté d'un immeuble lillois. Une information judiciaire a été ouverte. Désormais, les journées d’intégration de l'Edhec ont lieu sur le campus de Roubaix. L'alcool y est strictement interdit.

A Lille 2, on n'a pas oublié, non plus, le dérapage survenu en septembre 2012. Lors d'un bizutage qui avait dégénéré, un étudiant en médecine avait été violenté par une quinzaine de camarades. Depuis, la direction a décidé l'interdiction des journées d'intégration. "La loi interdit toutes formes de bizutage, rappelle le doyen Didier Gosset. Nous n'hésiterons pas à engager des poursuites disciplinaires et mêmes pénales en cas de dérapages !"


La rédaction de TF1info

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