Intempéries : quand le BTP azuréen prend l'eau

Publié le 25 novembre 2014 à 16h30
Intempéries : quand le BTP azuréen prend l'eau

ECONOMIE – Les pluies quasi continues depuis le début du mois de novembre mettent les entreprises du bâtiment et des travaux publics en grande difficulté.

La coupe est pleine pour les entreprises du BTP azuréen. Le secteur traversait déjà une période difficile, avec "2000 emplois perdus en trois ans, probablement 1000 de plus cette année et des carnets de commande qui continuent de se dégonfler", comme l'expliquait Le président de la fédération azuréenne, Laurent Trocmé, le mois dernier lors d'un rassemblement de 300 salariés et chefs d'entreprise du BTP sur la place du palais de justice de Nice .

Dans ce contexte, les pluies records de ce mois de novembre tombent particulièrement mal pour les professionnels du bâtiment. "Depuis le début du mois nous n'avons pu travailler que cinq jours !" se désole Dominique Ivaldi, qui dirige une société d'étanchéité. S'il ne pleuvait jamais on n'aurait certes pas de travail, mais on ne peut pas travailler si le support n'est pas sec" développe le chef d'entreprise, par ailleurs président de la caisse congés intempéries BTP Côte-d'Azur Corse. Beaucoup de projets sont à l'arrêt faute d'approvisionnement en matériaux, les camions ne pouvant pas livrer à cause de la boue aux abords des chantiers.

"Le mois de novembre est catastrophique"

Cet organisme indemnise les entreprises "qui ne peuvent exercer leur activité du fait des intempéries". "Le mois de novembre est catastrophique, nous enregistrons des records de déclarations" souligne Didier Parrini, le directeur adjoint de la caisse. Novembre est exceptionnel, mais depuis cinq ans le nombre de demandes d'indemnisations liées aux précipitations est en augmentation constante. Une indemnisation qui ne compense pas les pertes de chiffre d’affaires des entreprises; "Heureusement, les organismes comme l'URSSAF et les banques sont compréhensifs et nous accordent des délais de paiement" souligne Dominique Ivaldi.

Seul rayon de soleil pour la profession : les éboulements et glissements de terrains génèrent de l'activité pour les entreprises spécialisées, auxquelles font appel les collectivités locales pour sécuriser les routes par exemple. La métropole Nice Côte d'Azur va ainsi dépenser près de 10 millions d'euros pour remettre en état ses voiries.


La rédaction de TF1info

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